• Alala, ça n'arrête plus, ça n'arrête plus !

    Comme promis, voici en ligne l'interview de Pierre Zaplotny. Pierre est un des principaux contributeurs à Empire Galactique. Il a inventé le fameux Triche-Lumière, fait les règles concernant l'Espace et les vaisseaux et créé les scénarios "Marine" et "l'Honneur des Corsaires". Pas un bédouin, quoi.

    Je vous laisse découvrir mais, vous verrez, c'est très enrichissant. On sent que Pierre est encore très proche de son jeu et a plein d'idées sur celui-ci.

    Pour faire bonne mesure, j'ai aussi ouvert sur le site une section destinée à réunir toutes les contributions aux règles et à l'univers de Empire Galactique que l'on voudra bien me faire parvenir (à vot' bon coeur, m'sieurs, dames...).

    Son ouverture est surtout justifiée par le gros boulot livré par Vincent qui vous propose rien de moins qu'un système de règles entièrement refondue à sa sauce. A essayer si vous n'avez pas encore trouvé votre bonheur avec la deuxième édition du jeu.

    Un rappel pour retrouver tout cela : http://www.empiregalactique.new.fr/

    Vala. C'est tout pour cette fois ! Bon, je crois qu'il va falloir que je me remette aux scans de l'Encyclopédie Galactique, moi ;-!

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  • Pour célébrer le deuxième épisode de 2057, la série documentaire de Arte, consacré cette fois-ci aux villes du futur, nous vous proposons un petit "préfabriqué" (y avait plutôt longtemps...) sous forme de règle optionnelle pour Cyberpunk ou autre jeu de même ambiance (moyennant quelques légères modifs, bien sûr).


    La Rue, que ce soit en 2020, 203X ou 2057, est continuellement baignée dans un brouillard poisseux, mixture décapante de particules en suspension et fumées toxiques.

    L’emploi du CHOOH2, moins polluant, dans la plupart des véhicules urbains a stoppé la progression dramatique de la pollution atmosphérique des grandes villes. En contrepartie, l’abandon des normes anti-pollution sous la pression du lobby corporatiste n’a pas permis de faire reculer cette couche permanente de smog. Les usines, les multiples véhicules aériens (l’Avessence est très polluante)… sont parmi les sources de pollution toujours très présentes.<o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>

    <u1:p style="font-family: Verdana;"></u1:p>La plupart des urbains se sont habitués à ce smog… les autres sont morts depuis longtemps. Mais, de temps en temps, ce smog frappe plus durement, favorisé par la chaleur, les vents ou une augmentation des rejets. Dans ces cas là, même le plus endurci des punks a du mal à respirer…<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>A condition de ne pas en abuser et de manière à meubler un temps mort avec une situation d’ambiance urbaine, le MJ peut demander aux PJs de tester leur réaction à un pic de pollution. Il s’agit de réaliser un simple test de Sauvegarde modifié par l’état de santé et de fatigue du PJ de manière normale et, éventuellement par les facteurs suivants :<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>Le PJ vit dehors en permanence<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    -2<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Le PJ vit à proximité d’une source de pollution (usine, autoroute, AVport…)<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    -2<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Le PJ vit en permanence dans un milieu à air conditionné<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>+2<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Le PJ porte des filtres à air<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    +1<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Le PJ porte des implants filtrants<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    +3<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Le PJ suit un traitement préventif (port régulier du filtre, réoxygénation…)<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>+2<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p><u1:p></u1:p>Si le PJ échoue, il est saisi de violents maux de tête et de difficultés respiratoires. En terme de jeu, il subit un malus de –2 à toutes les actions faisant intervenir l’INT et/ou nécessitant réflexion et concentration (TECH…). De plus, les actions nécessitant de l'endurance (course...) sont également affectées par ce malus de - 2 : le PJ s’essouffle très vite.  Si un système de Points de Fatigue (comme celui de Dark Metropolis) est appliqué, toutes les dépenses en points de fatigue sont alors doublées.

    <u1:p></u1:p>Ces effets disparaissent lorsque le pic de pollution s’achève ou bien lorsque le MJ demande un nouveau jet : si le PJ réussit celui-ci, il est tiré d’affaire.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>Pour cela, il a tout intérêt à ce servir des deux ressources suivantes :<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    -  des filtres en tissu synthétique enveloppant le nez et la bouche vendus en boîte de 10 pour 50Eb<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    -   une séance de réoxygénation dans un bar à oxygène (par exemple, ceux de la célèbre chaîne O2Bar) durant une demi-heure avec un délicieux verre d’eau minérale offert pour 25 Eb<o:p></o:p>


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  • Alors que Oriflam nous annonce toujours pour tout bientôt la traduction de Cyberpunk 3 (version Big Jim Free), il est plus que temps pour nous d'inaugurer notre rubrique Cyberpunk : la TAZ (Temporary Autonomous Zone).

    Cela tombe bien, j'ai regardé hier soir l'émission proposée par Arte : 2057, le monde de demain. Il s'agit d'un documentaire-fiction en 3 parties de Meike Hemschemeier et Lars Montag, coproduit par l'Allemagne et les USA (Discovery Channel). Autant dire que c'est sérieux et que cela ne manque pas de moyens. L'émission alterne des scènes de la vie en 2057, plutôt cossues et convaincantes , et des interviews de vrais scientifiques d'aujourd'hui qui commentent et argumentent autour des innovations mises en scène dans les petites scènettes.
    Le tout semble former une petite histoire. En tout cas, le premier épisode raconte la mésaventure d'un médecin français. Voici le résumé proposé par la production :

    Alain Degas, qui a un peu trop arrosé son 37e anniversaire, est en retard. Il revêt en vitesse sa veste “intelligente”, se précipite dans l’escalier… et trébuche sur un robot aspirateur avant de passer à travers une baie vitrée. Une ambulance volante le transporte illico à l’hôpital. Diagnostic : sa moelle épinière est atteinte et son accélérateur cardiaque artificiel est endommagé. La technologie va-t-elle pouvoir le sauver ?


    Malgré un sujet un peu glauque pour ce premier épisode (ami cardiaque, abstiens-toi...), l'émission est très convaincante... et formidablement utile pour tout maître et joueur à n'importe quel jeu de type Cyberpunk ou post-cyber (CP3, Shadowrun 3, Transhuman Space...). Il est tout de même rare de pouvoir voir de ses propres yeux des scènes réalistes et scientifiquement rigoureuses de notre futur possible !

    Ce premier épisode est finalement assez proche des préoccupations de personnages de jdr puisqu'il traite de la santé et de la façon de traiter les blessures... que tout personnage ne manquera pas de subir tout au long de sa carrière ! L'habitué retrouvera donc des situations connues. Tout d'abord, l'alerte. On se rend compte que l'idée de la carte Trauma Team que l'on brise est vraiment très low-tech. Le personnage du film est constamment surveillé grâce à des capteurs par son assurance médicale : c'est elle qui prévient l'ambulance. Celle-ci est pile-poil de type AV4 descendant des airs en un temps record pour déposer l'équipe médicale au sol. etc, etc...

    On aurait pu craindre une ambiance lisse et froide mais il n'en est rien. Les problèmes sociaux sont aussi évoqués et le rôle ambigüe de l'argent, omniprésent, bien présenté. Voyez ainsi la photo représentant la partie "low cost" de l'hôpital...


    Ce n'est quand même pas "Cyberpunk, le documentaire" et on y trouve des idées jamais vraiment évoquées dans l'univers du jeu comme les très astucieux écrans virtuels que l'on fait apparaître entre le pouce et l'index mis en équerre (voir photo) ou encore les très hi-tech "imprimantes 3D" pour faire à volonté des organes de remplacement.

    Pour ceux qui ont raté ce premier épisode, plusieurs solutions. La rediffusion sur câble et TNT : le 18 et le 24 mars à 14.00. Sinon, les deux épisodes suivants, toujours le Samedi soir : la ville puis la planète et l'espace. Miam, miam...

    Enfin, très précieux, le site web de l'émission propose des versions écrites d'interviews de scientifiques sur les technologies décrites dans les différents épisodes :
    http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/aventure-humaine
     

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  • On vous a souvent parlé ici même du nouveau jeu signé Robin D Laws : The Esoterrorists. Bon, de quoi ? Le jeu est sorti depuis la Nouwel et toujours rien sur ce blog : pas de compte rendu, pas d'aide de jeu... l'éso-néant.

    Bah oui. A cause d'un grand moment de solitude. Il y a quelques semaines, j'arrive enfin dans une boutique bien approvisionnée en jdr (ça a l'air con à dire mais je précise que ça implique déjà de se déplacer d'au moins 500 km...), c'est-à-dire disposant des imports anglophones. Ravi, j'avise le petit livret des Esoterrorists, découvre en vrai la belle couverture de Jee, feuillette le jeu, constate avec satisfaction son petit prix (environ 20 euros) et... je le repose sur la table.

    Non, je ne suis pas fou. Juste une tanche en anglais. Enfin, encore, ça va, je me débrouille. J'ai même un nombre important de suppléments en anglais pour divers jeu. Mais, en fait, je n'ai plus envie de me taper des jeux en anglais alors qu'il y en a plein en français que je n'ai pas lu et même que je ne connais pas. Alors, pensez, déchiffrer péniblement le texte, galérer pour retrouver un truc en cours de partie, traduire la fiche de personnage pour le confort des joueurs... Non. J'ai pas eu le courage et j'ai donc reposé le jeu. Tant pis pour Robin.

    Et puis il y a quelques jours, paf ! Le 7ème Cercle, un des derniers éditeurs jdr vraiment actifs, annonce la signature d'un accord avec Pelgrane Press pour la gamme Gumshoe (le nom du système mis au point par Laws pour Esoterrorists et d'autres projets. Le 7C va donc traduire toute la gamme, notamment la très attendue version Gumshoe de Keutulu mais surtout, 1ère sortie programùmée, on devrait trouver "Les Esoterroristes" en français dès ce mois d'avril dans toutes les bonnes boutiques.

    Toujours dans les bonnes nouvelles concernant ce jeu, le succès (?) aidant, ce qui devait n'être qu'un one-shot devrait recevoir finalement un relatif suivi avec la prochaine publication d'une mini campagne se déroulant au Royaume-uni. Qui sait ? Peut-être sera-t-elle également traduite un jour par le 7C ?

    Un petit rappel, le site (en anglais) des Esoterrorists, lui aussi designé par Jee :
    http://www.dyingearth.com/gumshoe/esoterrorists/index.html

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  • Allez, ça faisait un petit moment qu'il n'y avait pas eu un peu de matos mis en ligne pour Empire Galactique, le mal est réparé ! Après le tome III de l'Encyclopédie Galactique que vous aviez eu pour la Nouwel, vous pouvez dès à présent télécharger légalement et gratuitement un nouveau scénario tiré du recueil Frontières de l'Empire.

    Je rappelle l'adresse ?
    http://www.empiregalactique.new.fr/


    Il s'agit cette fois-ci du très beau La nuit des bourrins par Xavier Jacus et Jérôme Heulard-Farouelle (et toujours illus magnifiques de Manchu, évidemment). Le seul scénario de SF auquel vos personnages puissent être condamnés..., disait déjà l'argumentaire de l'époque. J'en ai déjà trop dit alors, si vous voulez être joueur à ce scénario, ne lisez pas la suite de l'article !

    Attention, chef d’œuvre ! Pour moi, un des meilleurs scénarios de SF que je connaisse, si, si… Tout est dans le dispositif mis en œuvre : les PJs sont OBLIGATOIREMENT des condamnés au bagne. Bien évidemment, le défi est de s’en échapper. Pas très original ? Oui, sauf qu’ici, la prison, c’est la planète bagne Cerbère toute entière !

    L’idée de cette planète et le soin apporté à sa description sont déjà de grands moments. Vous trouverez classiquement des données naturelles sur la planète avec sa faune et autres spécialités locales. Mais surtout, vous y trouverez des données humaines car, sur Cerbère, les déportés sont livrés à eux-mêmes… ce qui a bien évidemment débouché sur la constitution d’une société bien particulière dans laquelle vos PJs vont être subitement projetés.

    Que dire de plus sur ce très beau scénario ? Vous n’avez pas de PJs condamnés au bagne sous la main ? Tant mieux ! Je vous conseille de fabriquer une mini-campagne dont « La nuit des bourrins » sera le point d’orgue : faîtes condamner à la fin d’un premier scénario vos PJs à cette peine terrible et surtout, dans ce cas, totalement injustifiée ; ils ne mettront que plus d’entrain à s’échapper de Cerbère pour se venger, dans un troisième scénario, de ceux qui ont ainsi voulu les écarter.

    En ce qui concerne les PDF, la suite sera soit le scénario de Pierre Zaplotny, L'honneur des Corsaires, soit le tome IV des Encyclopédies. A voir.

    Sur le site, j'espère bientôt mettre en ligne une interview du susnommé Pierre Zaplotny.

    Enfin, je vous rappelle que vous pouvez, via le site, accéder à notre forum qui, essentiellement destiné au jeu en ligne, n'en est pas moins de plus en plus le lieu où l'on cause et où l'on travaille autour des règles et de l'univers de EG. N'hésitez pas à passer nous voir et à participer !

    L'adresse du forum ? http://membres.lycos.fr/narbeuh/forum/index.php

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  • Le système de Miles Christi se veut résolument original puisqu’il fonctionne avec des cartes à jouer classiques et non des dés. Pour être un templier à la mode, vous pouvez aussi vous procurer le jeu spécial (voir illu).


    Mouaif. La pertinence du truc ne saute pas aux yeux (« ça jouait à la belote les Templiers ? ») et les bons vieux D100 ont à mon avis de l’avenir mais après tout, pourquoi pas ? En effet, ici, le parti pris est assumé et l’originalité du système est vraiment utilisée. Ce n’est pas juste un gimmick. Ainsi, pour obtenir des Miracles, les personnages doivent cumuler des cartes de valeur élevée. Or, ces cartes permettent aussi de réaliser des actions utiles (plus on joue une carte forte, mieux c’est). Le joueur est donc devant un choix à faire : garder ses meilleures cartes pour les Miracles ou être efficace dans ses actions. Intéressant et ludique.

    <o:p></o:p>

    Pour moi, la perle des perles, c’est le système de création de personnages. Je pensais avoir trouvé mon Graal (arf, arf) dans le domaine avec Te Deum. Mais je me demande si celui-ci, beaucoup plus simple et pourtant très riche, ne lui est pas encore supérieur. Il est vrai qu’il joue sur du velours : on ne peut jouer que des templiers à Miles alors que Te Deum permet de jouer une infinité de personnages différents. Cela fait une sacrée différence.

    <o:p></o:p>

    Mais il n’empêche, celui de Miles Christi est vraiment intéressant. L’idée reste de retracer le parcours du personnage de son enfance jusqu’à son « entrée en jeu » mais au lieu de suivre étape après étape un parcours assez complexe, le système est symbolisé, bien dans l’esprit médiéval, par le choix de 3 figures (les modèles du personnage en quelque sorte) successives : un animal, un héros mythique, un chevalier modèle. L’animal représente le comportement du personnage enfant (cheval, agneau, coach potato… ah non, ça y a pas !). Le héros mythique le modèle qui aura, à travers des récits dits par les anciens durant les veillées, enjolivé ses rêveries adolescentes (Ulysse, Achille, Buffy… ah non, y a pas non plus.). Le chevalier modèle est celui dont il aura voulu s’inspirer lors de ses premiers pas d’écuyers (Lancelot, Gauvain…). Pour le dernier point, bien sûr, tout cela date d’un temps qui ne connaissait pas Kaamelott. Je vous mets aujourd’hui au défi d’invoquer sérieusement ces noms autour d’une table de jdr. Vous pourrez être sûrs que toute la soirée sera pourrie de blagues nulles et autres private jokes…

    <o:p></o:p>

    En tout cas, 3 choix très imagés et faciles à faire. En effet, nul besoin d’être docteur en histoire médiévale pour voir dans les grandes lignes quels traits de caractères, quels domaines de compétences se cachent derrière ces figures symboliques. Pour chacune d’elle, le personnage se chope des bonus, des compétences spécifiques… A la fin, quelques points à répartir pour simuler les débuts de la carrière de Templier et surtout pour ajuster le tout au goût du joueur… et hop ! Le tour est joué. Le perso est créé vite mais doté déjà d’une belle cohérence et d’un réel arrière-plan.

    <o:p></o:p>

    Bon, alors, c’est que bien Miles Christi ? Je jette mes autres jeux de rôle ?

    <o:p></o:p>

    Allez, pour faire bonnes mesures, deux défauts. Un mineur. Un franchement plus embêtant.

    <o:p></o:p>

    D’abord, ne nous leurrons pas : Miles Christi est parfois chiant. Je ne suis ainsi pas super convaincu par le fait de commencer le bouquin en assommant le joueur avec 190 pages de background serré sur les Templiers, les Croisades, la Terre Sainte… Il aurait été plus judicieux, à mon avis, de commencer par un éléments associant plus distinctement univers et jeu de rôle. Peut-être tout simplement l’excellent système de création de personnages dont je viens de vous entretenir. Dispatcher en plus petites touches cet imposant background aurait été utile également. Mais enfin, c’est le revers de la médaille de la complétitude (© Ségolène Royal). Et c’est aussi la quadrature du cercle de tout jdr historique ou même de tout jdr ayant un univers fouillé (Exil par exemple).

    <o:p></o:p>

    Le gros bug maintenant. Ne cherchez pas, ne retournez pas le livre dans tous les sens, c’est pas de leur faute. C’est intrinsèque aux choix du jeu. Comme le faisait finement remarquer David dans son commentaire à la 1ère partie du présent article : on peut pas tellement y jouer avec des filles. Quiconque a une table mixte est condamné à baver devant son Miles Christi

    <o:p></o:p>

     « Eyh les filles ? ça vous dit de jouer des hommes/moines/chevaliers du Moyen-âge ? (…) OK, j’ai compris. Je le range avec Pendragon sur l’étagère du bas… »

    Bien sûr, les concepteurs du jeu (au fait : Benoît Clerc, Thibaud Béghin et Arnaud Bailly) ont cherché une parade en créant des sœurs du Temple (il en existait pour les Hospitaliers après tout…) mais c’est assez pathétique. Non seulement on quitte le champ de la véracité historique mais en plus cela reste des rôles mineurs qui doivent être assez pénibles à jouer.

    <o:p></o:p>

    Quoiqu’il en soit, je suis quand même content, ne serait-ce que pour mon édification personnelle d’avoir enfin (oui JP, enfin !) découvert ce jeu. Me reste plus qu’à me procurer la collec’ des suppléments. Toute âme charitable se séparant à bon prix de ses reliques peut mailer l’auteur de ce blog, merci !


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  • Des fois, je ne sais pas où je peux avoir la tête… Le jeu de rôle sur les Templiers en Terre Sainte durant les Croisades, Miles Christi, est sorti en 1995. A cette époque, je joue aux jdr (sans blague ?), j’ai du temps (pensez donc, étudiant…) et j’étudie justement l’Histoire, plus particulièrement la médiévale. J’ajoute que j’achète et lit religieusement à l’époque Old Casus et même ses confrères. Et je passais au moins une fois par semaine dans une des boutiques de jdr de Rennes.


    Alerte digression dépressive en vue : Putain, je sais pas si vous vous rendez compte mais avec le jdr, quand on parle au passé, on le fait aussi au pluriel (des journaux, des boutiques, des éditeurs...) alors que quand on en parle au présent, c'est souvent au singulier. Dingue, non ?

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    Et bien, donc, malgré tout ça, même, rien n’y fait. A l’époque, je passe complètement à côté de ce jeu. C’est à peine si je me rappelle de sa sortie. Comment ai-je pu ne pas même avoir la curiosité de le feuilleter ou même carrément de l’acheter ?

    <o:p></o:p>

    Bon, laissons tomber ces flagellations d’un autre temps. Toujours est-il que grâce à une excellente opportunité, je me suis décidé à me procurer le livre de base de Miles Christi en excellent état pour une somme plus que modique.

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    Et là, la claque ! Ce que j’aurais du me dire il y a dix ans : j’adooooore ce jeu !

    <o:p></o:p>

    Bon alors, qu’est-ce qui est bien dans ce jeu ?

    Plein de choses ! Mais déjà, je ne sais pas si je vais me faire comprendre mais ce que j’aime, c’est LE jeu. Pas tel ou tel détail mais bien le fait que, en le feuilletant, on a vraiment l’impression d’avoir un tout sous les yeux. Le terme d’ « œuvre » dans le petit milieu du jdr est peut-être excessif mais l’idée est là : positionnement original, système adapté à celui-ci, maquette et illustrations bien pensées et servant l’ambiance… Bref, un jeu qui, pour moi et alors que je ne le découvre qu’à peine, a d’emblée une âme et une identité.

    <o:p></o:p>

    Cette dernière, justement, découle essentiellement un positionnement pas si fréquent dans le jdr : le fantastique-historique crédible. Je m’explique : pas d’historique pur (sans fantastique du tout, style Te Deum par exemple…), pas non plus un univers qui ne serait qu’inspiré d’assez loin par l’Histoire (genre 7th Sea ou L5R…). Le fantastique est présent dans Miles Christi mais il est traité de façon crédible selon cet axe : il ne peut y avoir dans cet univers que ce qu’un homme de l’époque pourrait juger crédible. Du genre : un nain avec une longue barbe et une grosse hache qui aime la bière ? Pas crédible. Un cynocéphale ou un démon tentateur ? Crédible puisque les livres de l’époque en parlent comme étant des réalités. Il faudrait développer tout cela dans un article mais pour moi, c’est LA vraie voie pour du jeu de rôles historique.

    <o:p></o:p>

    Tant qu’on est dans les généralités, je n’oublie pas l’impression très favorable que me fait le bouquin lui-même : papier bien épais au grain agréable, dessins style bois gravés d’incunable (hum, pas très raccord chronologiquement parlant…) de Thibault Béghin (qui en faisait beaucoup dans le même style dans Backstab) et superbes dessins noir et blanc (fusain ?) de Eric Floquet, utilisation intensive des bordures de page pour y annoter le corps du texte, lettrines, citations de textes originaux… Très agréable.

    <o:p></o:p>

    Surtout, ce bouquin, au-delà de la forme, est remarquablement complet. Il fait ses bonnes 272 pages mais ce n’est pas là le problème : le poids ne change rien à l’affaire comme dirait l’autre… Vous voulez des cartes ? Il n’y a qu’à choisir : l’Europe médiévale, la Terre Sainte (2 cartes), Jérusalem… Une chronologie ? Y a aussi. Un scénario ? Evidemment. Un bestiaire ? Itou. Et avec des illustrations en plus. Vous avez peur d’être un peu perdus et de manquer de concret ? Jérusalem est décrite pour y fixer des aventures urbaines.

    A suivre : le système et les points négatifs.

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