• Aaaah, ça va nettement mieux après cette petite cure : je vais pouvoir reprendre ma redécouverte de ma collection Cyberpunk 2020 avec des yeux neufs. Hummm, ça tombe bien, il va falloir être en forme : un volume assez épais, avec un nom bien naze et une couverture qui fait peur se profile à l'horizon...

    Donc, Home of the brave (VO) au menu aujourd'hui. Un titre qui fleure bon le patriotisme yankee, une couv avec des gros nomades belliqueux fort bien pourvus en choses qui font budabudabuda... ça va saigner. Ah, pourtant, si on lit le sous-titre et la 4ème de couverture, on se rend compte qu'il s'agit juste d'un atlas des USA de 2020. Ouf. Bon, y a donc un peu erreur de casting sur ce dessin de couv mais à part ça, ça va. L'intérieur est un curieux patchwork, dans la forme, des suppléments précédents : les dessins d'équipement et les nombreux graphiques font penser aux Corporate Reports, les fakes de media (fausse grille Tv, fausse interview...) font penser aux tous 1ers suppléments pour CP2013... bref, c'est plutôt une compile des bonnes choses que des mauvaises, c'est toujours ça de gagné. Du coup, l'intérieur est un peu décousu mais assez agréable à lire. Ah quand même : il y a beaucoup moins de dessins, en proportion, que dans d'autres suppléments. Bah, ne cherchez pas alors, c'est pour ça : c'est donc assez agréable à lire ;-!

    Le 1er chapitre est consacré à la description du pourquoi du comment se faisse que les USA soient passés directement en 20 ans à peu près du statut de superpuissance mondial à gros bordel où pullulent les Gros Guns (en fait, non, ça, ça compte pas, y en déjà plein !), les nomades à moto et les cyberbras-tronçonneuses. C'est vrai ça, au fait : pourquoi ? L'enchaînement des évènements imaginés est assez convaincant. Classique (le futur est parfois sans surprise...) mais plausible.

    Je résume la recette :
    1. Prenez pour commencer un bon fond de krach boursier (tiens, tiens, ça vous dit quelque chose ou bien ? gasp).
    2. Délayez bien en incorporant progressivement tout un chapelet de catastrophes naturelles (le Big One en Californie, des ouragans en veux-tu en voilà sur la côte sud...) et humaines (attentat à la bombe sale par exemple). Je dis bien "progressivement" car, là, tout d'un coup, ça ferait vraiment des grumeaux. Déjà que...
    3. Si le mélange a bien pris, normalement, vousd evez avoir toute une série d'émleutes et autres émotions populaires que vous façonnerez afin de rentrer dans le moule du bon vieux cyberpunk : gangs dans les centre-villes, crèves-la-dalle dans les banlieues, nomades surarmés dans les campagnes... Pour donner du goût, saupoudrez de quelques cultistes délirants rapport au fait que c'est presque l'an 2000 (dans le jeu, hein ?).
    4. Recouvrez tout ce bordel d'une solide loi martiale avec gros gars surarmés dans les rues et suspension de la Constitution au profit d'un gouvernement provisoire composé de 4 généraux respectueux le coeur sur la main des valeurs profondes de l'Amérique toussa...
    5. Les USA étant une vieiille et solide démocratie, le niveau d'éducation moyen y étant très élevé, vous risquez fort de voir la pâte dégonfler sous l'action des revendications démocratiques. Pas de panique, embarquez votre pays dans une série de conflits aux causes obscures afin de remobiliser la population autour d'un gouvernement militariste
    (tiens, tiens, ça vous dit quelque chose ou bien ? re-gasp). Bon, le moyen-orient, ça ne fait plus très anticipation, le Vietnam non plus alors hop, prenez de l'Amérique du Sud, ça le fera pareil (jungle, pelos sous-développés mais hargneux...).
    6. Quand vraiment ce n'est plus possible, sortez votre préparation du four militaire en assurant en douceur une transition vers une démocratie molassonne qui ne pourra résister ni au lobbying des mégacorporations, ni aux volontés sécessionnistes des états les plus riches (Californie, Texas...).

    Ayéééé, c'est prêt. Vous voici avec une Amérique prête pour le cyberpunk. De plus, tout cela est tristement crédible. Y a pas à dire les Yankees connaissent mieux leur pays que le reste du Monde. Quelques bémols quand même :
    a. pourquoi QUE les USA dans le merdier ? A priroir, la superpuissance mondiale, éconoimiquement et militairement, a de fortes chances d'entraîner le Monde dans sa chute. L'Europe dans une certaine mesure, l'Asie orientale de façon très prononcée, sont dépendants de la consommation des ménages US. Pourquoi se portent-ils aussi bien (l'Europe surtout) en 2020 ?
    b. tout ça en à peine 25 ans, est-ce bien raisonnable ? Certes, on sait d'expérience que les évènements politiques peuvent se dérouler très rapidement (demandez aux Russes pour voir...) mais les transformations sociologiques, technologiques, les créations de villes nouvelles (comme Night City mais aussi plein d'autres que l'on découvre à la fin de ce supplément), l'enchaînement des catastrophes quasiment à raison d'une par an au début de la période... tout cela n'est pas très raisonnable. Une fois de plus, la date à laquelle le monde de CP2020 a été placée piège plus qu'autre chose les développeurs du jeu.

    Les deux chapitres suivants décrivent tous les aspects de la vie quotidienne aux USA en 2020 : logement, budget moyen d'une famille, loisirs, monde du travail, religions... C'est, finalement, ce qui se rapproche, dans toute la gamme, de ce qu'on a lu dans Wildside : de l'antricipation très correcte et sans gros flingues à toutes les pages (mais, on ne perd rien pour attendre...). Chaque item est traité de façon courte mais plutôt efficace avec beaucoup de graphiques,s chémas ou encore des fakes (la grille de programme TV est un must).  Truc de fou : on trouve même des idées de scénar' ("hook") distillées le long des pages, notamment autour des cultes nouveaux. Dingue.

    Le chapitre suivant est un brin austère puisqu'il décrit avec minutie le système politique de la nouvelle démocratie des USA en 2020. Pour y trouver un réel intérêt, il faut être américain ou avoir décidé de mener une campagne mettant en scène des élections, des scandales politico-financiers, ce genre de choses... Plus un chapitre ressource au cas où qu'une lecture réellement passionnante. M'enfin, sa place est pleinement justifiée ici.

    Et là, c'est le drame. On croyait tenir un supp' de grande qualité, proche dans le concept d'un Wildside. Hélas, en tournant les pages qui suivent, ce sont tous les travers de la gamme CP2020 que l'onse prend en pleine face. Une quarantaine de pages bien serrées sur... l'Armée des USA ! Ouééééé. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les divisions de l'Armée, comment créer spécifiquement un perso militaire (misère !), comment l'équiper de mille et un trucs qui font très, très gros boum (missiles, mortiers et compagnie : c'est la fête)... Super. Pour vous achever, vous prenez enfin sur la tête plusieurs fiches pleines de chiffres écrits petits sur des armures de combat intégrales système Maximum Metal. Mais euh : je veux PAS jouer à Robotech, moi !! Cy-Ber-Punk. Pas Ro-Bo-Tech. Ni Recon ou Twillight 2000. Vous me direz : "eh, t'avais qu'à pas l'acheter, benêt". Certes, mais je croyais, gros naïf que je suis, acheter un atlas/sourcebook sur un pays et un peuple. Pas un supplément bourrin. Voyez, par exemple, Maximum Metal, je ne l'ai pas acheté (et oui, lecteur, je te sens déçu mais jamais tu n'en liras la chronique dans Cyberpunk Reload. Faut pas déconner.). Mais là : publicité mensongère.

    Le pire, c'est que 40 pages sur 144, c'est beaucoup. Or, cela n'a pas échappé au lecteur attentif : on n'a pas encore mis les pieds dans la section purement "atlas des USA" du supplément. Elle arrive à la fin, donc, écrasée par la section Gi Joe précédente et la place (environ 50 pages) lui manque cruellement pour être vraiment efficace. Le format est d'une page en moyenne par état (en même temps, 50 pages, 50 états, c'est carré comme concept éditorial...). En gros, on a : une présentation générale de la situation de l'état en 2020 en à peu près une colonne puis quelques lieux intéressants expédiés en une poignée de lignes chacun et idem pour d'éventuels "hooks" de scénarios pouvant se dérouler dans cet état. Il y aaussi des cartes mais elles sont petites, moches et avec très peu de détails (pas les routes par exemple) : vous ne pourrez pas en faire grand chose, en fait. Il n'y a quasiment aucune autre illustration dans cette section : austère (même si, souvent, cela vaut mieux que...). Pour nous autres, européens, c'est une section plutôt utile mais on a quand même l'impression à la lecture que, à part la sécesssion de certains états (et encore, ils restent associés aux USA sur plusieurs points...
    hein ? Oui, pour l'Armée par exemple, faut pas déconner non plus...) et les villes nouvelles assez invraisemblable, il n'y a pas énormément de différences avec les USA d'aujourd'hui.

    Bon, au bilan, ça a failli être bien mais en fait non. De justesse mais quand même : il s'en faut d'au moins l'épaisseur d'un mortier lourd et d'un lance-missile à guidage laser.

    Alors, en fait, je vais encore vous laisser avec une seule chronique de supp' car j'avais prévu de faire un sort rapide au supplément parrallèle (Land of the free) mais je viens de m'apercevoir que l'excellent GROG ne l'a pas dans sa base (??). Je vais donc plutôt essayer de le traiter selon leur format pour les remercier de toutes les images que je leur pille depuis le début de ce blog. A plus, donc.


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  • Mon médecin vient de me prescrire un changement drastique de régime. Continuer de relire à flux tendu de vieilles bouses pour Cyberpunk2020 n'est vraiment pas très, très raisonnable pour ma santé mentale. J'ai essayé de m'automédiquer en ne lisant que des bons suppléments comme When gravity fails ou Wildside mais ce n'est pas suffisant. Il faut aussi que je lise de vrais livres. Et surtout, surtout : des livres sans image des illustrateurs de chez Talsorian.

    David étant toujours soucieux de ma petite santé (je lui ai rendu la pareille en lui sauvant héroïquement la vie, ou presque, à l'issue d'une partie de jdr de convention qui, elle non plus, n'était pas très, très raisonnable pour la santé), il m'a fourni un vrai livre post-cyber, écrit par l'un des écrivains de SF contemporains les plus titrés : Rainbows End de Vernor Vinge (prix Hugo 2007).

    Ah ? Le CSA m'informe à l'instant même que nous avons largement outrepasser notre quota de "geek". Il nous faut remettre un peu de "pitch" dans nos articles pour rééquilibrer tout ça. OK, tout de suite, un pitch du livre tiré du
    site de la FNAC :

    La Californie, au milieu du xxie siècle. L’informatique et le cyberespace sont partout même si l’ordinateur, en tant qu’objet, a pratiquement disparu. Ils se sont glissés dans les vêtements, dans des sortes de lentilles de contact. Chacun a accès à toutes les informations du monde, peut visualiser les endroits les plus éloignés, s’y transporter sous forme d’avatars plus ou moins élaborés, entrer en contact avec qui que ce soit, le tout sous forme d’images, de sons, d’illusions parfaitement constituées. Le virtuel est le réel. Le réel est virtuel.

    Évidemment, la culture de l’écrit tend à disparaître. La vie privée aussi. Et cette circulation de l’information de toute nature a profondément transformé les mœurs politiques et les pratiques des services gouvernementaux de renseignements et d’action. Des officines discrètes se sont multipliées qui proposent leurs services au plus offrant. La plus étrange : celle du Lapin.
    Rainbows End est une maison de retraite. Robert Gu, grâce à un traitement de pointe, a été sauvé de la maladie d’Alzheimer. Il était le plus grand poète américain, mais aussi un humain si détestable que son épouse Lena a préféré non seulement divorcer mais encore se faire passer pour morte. Gu, l’homme des mots, qui a recouvré l’essentiel de ses facultés intellectuelles et un corps de jeune homme, doit réapprendre non seulement ce qu’il a pu oublier, mais tout un monde nouveau qui a évolué à la vitesse de la lumière. Il prend le chemin de l’University of California dans l’espoir d’y trouver de vrais livres en papier.
    Or celle-ci est en voie de connaître une révolution : la numérisation globale de l’imprimé, qui passe par la destruction complète et définitive de tous les documents. Les étudiants se révoltent, et Robert Gu devient leur héros symbolique.

    Dans le même temps, les services de renseignements ultrasecrets des Grandes Puissances s’inquiètent. Une recherche en cours dans un laboratoire pourrait conduire à la mise au point d’un procédé de contrôle des esprits. Alfred Vaz, l’un des responsables occultes de ces services, veut sauver le monde des périls croissants qui le guettent en mettant la main sur ce procédé. En régnant sur les esprits, il instaurera l’ère de la paix. Il recourt alors aux services du Lapin pour pénétrer dans le laboratoire. Or la belle-fille de Robert Gu est l’une des meilleures spécialistes de la synthèse du renseignement. Et qui le Lapin représente-t-il vraiment ?…


    Ouh, ça a l'air plus que bien, dis donc ! Alors ? Verdict. Ah oui, j'oubliais : verdict AMTTTTHA, bien sûr.

    AU début, j'ai eu un peu peur. Le procéédé hyperartificiel qui consiste à prendre un vieux guéri d'Alzheimer pour nous faire découvrir le monde du milieu du 21ème siècle sur le mode "ouh, qu'est-ce qu'ils ont trop pas inventé pendant que j'étais tout gaga" fait craindre une grande lourdeur. Je sais de quoi je cause, j'ai fait une connerie équivalente en 5ème pour mon roman de 100 pages (eh oui, déjà de la SF pour votre serviteur...) voulu par notre professeur d'alors, Monsieur Besselas. Et croyez moi, c'était très, très mauvais. Bon, la différence, c'est que Vernor Vinge n'est plus en 5ème et qu'il a du talent, lui. Donc, ça passe. Cela reste le plus souvent subtil et les personnages acquièrent une certaine profondeur qui les rend attachants.

    Le gros point fort du bouquins, c'est donc le monde décrit. Bref, la prospective. Vinge décrit un monde entièrement conquis (enfin, la côte ouest des USA en tout cas) par le Net via des branchements permanents sous forme de vêtements intelligents, d'interface gestuelle intuitive, de lentilles de contact-écrans... ce qui ouvre la voie à la généralisation, par exemple, de la Réalité Augmentée. Tout cela est très convaincant et décrit avec un luxe de détails. Ceci dit, j'aime aussi beaucoup les considérations psycho-sociologiques (euh, ça existe ça ??) de l'auteur sur, notamment, les rapports entre les générations, la nécessité pour les vieux de retourner se former (peut-on imaginer se contenter d'une formation initiale entre 5 et 25 ans alors que la durée de vie s'allonge et que la technologie évolue toujours plus vite ?), le fait que les jeunes ont, grâce au Net, de moins en moins besoin des vieux pour accéder au savoir... En fait, j'en viens même à me demander si Vinge n'aurait pas du se concentrer sur cet aspect des choses et se contenter d'une intrigue psychologique.

    En effet, là où le livre a, pour moi, une grosse faiblesse, c'est dans l'intrigue cyber-thriller qui sous-tend tout le récit. Soit je suis abruti, soit Vinge ne maîtrise pas les codes et ficelles de ce type de récit mais : mi no comprendo. Mais alors, rien du tout. Sur la fin, je me suis vu lire des trucs sans savoir qui faisait quoi, pourquoi, comment... et du coup, plus d'une fois, le livre m'est tombé des mains.

    Au bilan, un bon livre de prospective très sérieuse, une bonne approche d'anticipation psychologique mais malgré tout un bouquin qui m'aura été fort pénible à lire.

    PS : pour l'illu ci-dessus, ne vous inquiétez pas : je vais beaucoup mieux. C'est un clin d'oeil à ceux qui ont lu le bouquin.


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  • Allez, hop, c'est reparti pour le CP Reload. Qu'est-ce qu'on se met sous la dent cette fois-ci ?

    Ouh, c'est pas bien épais. Voici venir Wildside (en VO... mais, c'est bizarre en VF Oriflam n'a pas traduit par "Ton côté sauvage" grrrrraou...), le supplément sur les Fixers (les dealers d'infos et autres babioles illégales) et, plus largement sur l'underground cyberpunk. Alors, déjà, le cocnept étourdit un peu. Vous voulez dire : pas de solos ? pas de nomades à motos non plus ? et des Gros Guns, y en aura quand même un peu, non ? Non ??

    Ehé, et si on tenait là LA pépite de la gamme CP2020 ? Voyons déjà le plumage de la bête (fauve). C'est... euh... en couleurs. Mais vraiment beaucoup quand même. Du vert, du rouge, du bleu, du orange, du violet aussi est-ce bien raisonnable... Bizarre comme concept art pour un supplément sur les ombres de la Rue. M'enfin passé l'éblouissement du début, ça ne pique pas plus aux yeux que la couverture moyenne de la gamme. L'intérieur ne dépareille pas trop non plus avec son lot de dessins grotesques mais il y a aussi des dessins très corrects et, surtout, une mise en page plus légère et plus "gaie" que dans les autres suppléments (un peu de variété dans les polices utilisées, pas trop de cadres et encadrés...). Bon, ça va, ce n'est pas rebutant alors plongeons nous dans la lecture du bousin.

    Le 1er chapitre est consacré à des précisions de règles sur la Capacité Spéciale du Fixer (le Streetdeal en VO... maladroitement réduit en "Indic" en VF), sur la compétence indispensable "Streetwise" ("Connaissance de la Rue".... là OK) et sur la façon de simuler les négociations. Tout cela n'est pas affolant mais c'est plutôt bienvenu et pas trop lourd. Surtout, ce cchapitre de règles façon mezze contient un petit système de gestion des contacts des PJs. Bah oui, le livre de base de CP2020 en était dépourvu, ce qui est un peu problématique quand même pour un jeu où les interactions sociales ("non, pas celles-là, punk, pose ton arme") sont essentielles. Bon, le système ne casse pas trois pattes à un canard, même fortement cybernétisé, mais il a le bvbon goût d'être léger, jouable et d'éviter que l'on se dépatouille complètement. Depuis, j'ai lu le "système" de contact de Kuro (autre jeu d'anticipation) et je suis converti à cette derbnière solution : plutôt que se fader un système plein de chiffres qui ne nous dit rien sur l'identité réelle du contact (qui est-il ? pourquoi et comment peut-il aider le PJ ? pourquoi pourrait-il le trahir ? ...), il vaut mieux fournir une liste, même restreinte, de PNJs prêts à l'emploi. Point.

    Le chapitre suivant est centré sur l'archétype du Fixer. Il rappelle sommairement son rôle et, surtout, propose une floppée de déclinaisons de l'archétype contenu dans le livre de base. Quand je dis une floppée, c'est même carrément la foire internationale du Fixer : pas moins de 22 profils différents de Fixers sont proposés avec description, pack de compétences pour la création de perso, éventuels points de règles spécifiques... Cela va du Fixer spécialisé dans le trafic d'identités au simple racketteur en passant par le chasseur de têtes pour le recrutement ciblé des Corpos. Bon, du côté de la création de perso, c'est totalement improductif. Dans un bon vieux système à archétypes (je vous ai déjà dit que j'aimais bien les bons vieux systèmes à archétypes ou bien ?...), ce qui est sympa, c'est que l'archétype soit assez... euh... archétypal. Que l'on sache tout de suite, avant même d'avoir vraiment fait sa connaissance autour de la table, quelles sont les grandes lignes du perso (un poor lonesome cowboy, un nécromancien putride, un mûletier hors gabarit... peu importe mais un truc facilement identifiable). A charge ensuite pour le joueur d'introduire sa part de personnalisation. Si l'archétype est enf ait subdivisé en 22 sous-archétypes, il vaut vraiment mieux promouvoir un système de création libre par répartition de points. Ceci dit, le chapitre est quand même, au-delà de cet aspect technique, très intéressant à lire puisqu'il nous donne, sous couvert d'informations de jeu, d'importants renseignements sur les activités underground et semi-légales (et hélas, un  peu trop souvent franchement illégales, ce qui me semble s'éloigner de l'authentique Fixer...). Du bakground discret, distillé au fil des règles, n'est-ce pas là un excellent procédé à retenir pour tout jdr ?

    Le chapitre suivant est axé "conseils au joueur voulant jouer un Fixer". C'est très rare dans la gamme CP2020 alors même qu'elle est finalement très axée sur les archétypes (ceux pour les solos, rockerboys, netrunners, medias, corpos, cops...). Le tout reste assez général (ex : que penser et que faire avec les autres archétypes ?) mais cela semble efficace. La preuve : c'est à ma connaissance la seule contribution à l'industrie du jdr versée par un certain Mike Scape  (oui, c'est un pseudo...), pourtant joueur à des dizaines de séances de Cyberpunk à sa grande époque. Fallait que ce soit balaise quand même comme supplément pour lui faire franchir le cap. C'est aussi toute une réflexion sur le pourquoi du comment le jdr resetra toujours un marché de niche, d'ailleurs...

    Accrochez vous bien, le chapitre suivant est un OVNI ludique dans un supplément Talsorian. un chapitre entier de prospective rigoureuse, bien documentée, parfois inspirée et toujours orientée vers l'utilisation en jeu. Ah oui : et qui ne concerne pas, de près ou de loin des machins qui font boum ou budabudabuda. Non ? Si. Et ne cherchez pas c'est dans Wildside qu'on le trouve. Pas ailleurs. Donc, dans ce chapitre, vous trouverez des considérations sur l'argent, les comptes en banque, les devises utilisées en 2020, les moyens de paiement électroniques, les documents d'identité, la biométrie... toutes choses qui peuvent être utilisées ou falsifiées par un Fixer. Ouch, ça fait tout bizarre quand même.

    Les deux petits chapitres de fin sont un kaléidoscope de trucs et de machins tout à fait dans la droite ligne du chapitre précédent (chouette !). Mais dont on se demande bien ce qu'ils foutent là quand même ! Une description de la "grand rue" (strip) de Night City (ça n'aurait pas du être dans le supp' du même nom, ça ?), une liste de crimes modernes comme, par exemple, le "vol de personnalité" (deux fois plus d'infos utiles dans ces 2 pages que dans tout Protect and Serve...), des exemples de news pour créer du buzz médiatique, des considérations très intéressantes sur la technologie au quotidien (du genre : "eh, les gars, ce n'est pas parce que vous n'êtes pas Netrunner que vous ne devez pas utiliser le Net !"), des médicaments, le multiculturalisme dans les rues des villes globales (choc culturel, incompréhension mutuelle, racisme... très bonne idée !), des considérations sur les religions et les partis politiques de 2020 (ça ne devait pas plutôt être dans Home of the brave, ça ?), un lexique de Streetslang (certes peu utilisable par des joueurs francophones mais bon...), deux pages de petits éléments d'ambiance à distiller dans les descriptions pour les "cyberpunkiser" (exemple : penser à mettre des noms de marque sur tout et n'importe quoi...). C'est un peu n'importe quoi dans n'importe quel ordre mais c'est vraiment bon ! On a un peu l'impression qu'ils ont pris tous les trucs sympas qui devaient être dans d'autres suppléments mais comme ils ont eu peur de dépareiller, au dernier moment, ils ne les ont finalement pas mis et nous les livrent en paquets de douze à la fin de ce supplément.

    Wildside est non seulement un bon supplément (le meilleur ?) pour CP2020 mais il reste aussi d'une lecture utile pour imaginer le monde d'après-demain et, enfin, est un bon exemple de ce que doit être, à mon goût personnel, est un authentique livre de jeu de rôles.

    Ouh, on m'informe à l'instant que j'ai vraiment dit trop de bien cette fois-ci : l'antenne m'est retirée... aaaargh.


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  • Qu'est-ce que c'est encore que cette nouvelle connerie ? Je sais, ami lecteur, que c'est ce que tu te dis en voyant ce titre. Toutefois, il faut bien admettre que nous autres, à Mondes en Chantier, grâce à l'expertise de David et ses célèbres "Dossiers de l'écran" on en a vu passer des écrans de jeu (ou "paravent" si tu es très, très vieux et que tu n'habites pas comme moi dans la Manche où un petit bout de carton tout rikiki n'a jamais arrêté la moindre bise marine...). Des beaux, des laids, des 3 volets, des 4 volets, des hauts, des bas... bref, on sait de quoi on cause ;-! Donc, paf ! Ne nous payons pas de mots et n'hésitons pas à discerner ici même le titre de champion du monde des écrans de jeu. Carrément.

    And the winner is... Popolop, un peu de suspens. Procédons par ordre et réflexion. Tout à notre image, quoi.

    D'abord, quand on parle "champion du monde", on parle bien entendu d'illustrateur. Nos amis américains ou quelques frenchies comme Empire Galactique seconde édition s'y sont essayés : la mise en pages de tableaux en trois colonnes recto et verso de l'écran ne donne définitivement rien. Avec tout le respect que je dois au maquettiste ou au directeur éditorial qui décide que tel ou tel tableau ou règle se trouvera sur le côté MJ, ce qui fait l'essentiel de la qualité de l'écran, c'est l'illustration côté joueur. Point. Donc : un illustrateur.

    Bon, on parle bien de champion du monde ici. Best of the world. Les frontières nationales sont trop petites pour nous. Ceci dit, il est de notoriété publique que les Français sont les meilleurs au Monde pour les écrans de jeu. D'abord, si nous aussi on a nos merdes, force est de constater que d'innombrables écrans de jeu pour les VO des jdr américains sont hideuses, couvertes de tableaux ou de messages commerciaux ("achetez cet écran !"). Pire même, et ceci explique bien évidemment cela : les américains s'en tamponnent des écrans de jeu. Il est des gammes entières qui n'en ont pas. Ce qui, chez nous, paraît tout à fait invraisemblable. Tenez, un exemple que l'on connaît bien ici pour cause de Cyberpunk Reload : Cyberpunk 2020 n'a jamais eu d'écran en VO alors qu'il en a un en VF. Bref : un Français.

    Oula, mais des jdr, c'est qu'il commence à y en avoir des caisses. Et donc des écrans itou. Ouaip. Mais indiscutablement, c'est dans la période récente qu'il faut porter nos regards. Non pas que tous les écrans anciens soient à jeter, loin de là (ceux pour Maléfices 1ère édition et Rêve de Dragon 2ème édition restent parmi mes préférés à ce jour). Mais il faut bien avouer que sous la double évolution de l'édition de jdr en France et celle de l'infographie, la qualité graphique des jdr francophones de ces dernières années est bien meilleure. Conclusion : un gars du moment.

    Un illustrateur français actuel qui fait des écrans de jeu ? J'aurais bien voté pour Jee mais ce ne serait pas très honnête : l'écran pour Cthulhu n'est pas encore sorti et c'est les eul au tableau d'honneur du Monsieur. Donc, perso, en attendant le vote de nos amis lecteurs et, bien sûr, de David, notre expert local, je voterais sans hésiter pour Boris Courdesses qui, quasiment coup sur coup, a tout arraché avec les écrans Nightprowler et Capharnaum. Je vous laisse juge...
    Cet article aura aussi été l'occasion de découvrir le site web du Monsieur avec plein de belles choses concernant le jdr ainsi qu'un projet de BD à suivre :
    http://boriscourdesses.free.fr/


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  • Exclusivité MeC, le système Feu3 : Vert, passer. Orange, accélérer. Rouge, passer très vite !

    Allez je cède à la pression populaire et je re-signe chez Mondes en Chantier, pour vous parler des règles quand même. J’aime les systèmes avec des doubles ou triple lectures de résultats, et directement sur les dés alors là je nage dans le bonheur. Bon j’ai un truc à dire sur les D6, surtout sur ceux dont les coins ne sont pas rognés : ça roule mal. Ce propos liminaire étant dit, ouvrons le moteur : nous y trouvons 4 Attributs : Sagesse (utilisé pour la magie), Réflexes (pour l’initiative), Combat (mouvement et frappe), Défense (armure de la figurine). Classique.  Une capacité de mouvement (marche / course / charge). Une valeur de taille histoire de savoir qui peut se cacher derrière quoi, et surtout derrière qui****. Et enfin une grille de dégâts utilisables avec les fameux dés spéciaux (blancs, jaunes, rouges, le fameux D3 system®©) – bonne idée ça les dés spéciaux, de plus en plus exploitée d’ailleurs. Comme le nom du système l’indique chaque dé donne trois informations : une couleur qui représente l’état de santé ; un chiffre qui indique la qualité du jet ; un symbole qui indique les dégâts infligés. Selon la couleur du dé, la répartition des chiffres et des symboles n’est pas la même. Les dés disposent de trois couleurs : chaque couleur de dé correspond à un état de santé. Les chiffres et les symboles présents sur les faces sont différents selon la couleur des dés. Si votre figurine est indemne, vous jetterez des dés blancs, si elle est en blessure grave des dés jaunes et des dés rouges si elle est en blessure critique.

    Ils disposent aussi de trois symboles différents : épée, hache, masse. Combinés par deux, ces symboles vous permettront de déterminer les dommages infligés lors d’une attaque ou d’un tir réussi grâce au tableau de dégâts.

    Ajoutez à cela tout un tas de capacités spéciales (peut-être pas autant que dans Hell Dorado quand même…) qui permettent de comboter comme des oufs.

    Ensuite c’est du tour par tour comme chez mémé, avec activation des figs, et là tu coures, du jettes des sorts ou tu tapes, et si tu tapes, hop, phase de dévoilement de cartes de combat (Attaque Rapide, Attaque Normale, Attaque Brutale, Parade, Inactif (bluff ou personnage immobile) ; si tu jettes des sorts c’est bien aussi mais tu dois aller chercher tes réserves de mana sur le terrain (bornes Jin et pierres alchimiques – d’où le nom), donc tu cours quand même plutôt que de rester planqué comme un petit lâche derrière les gros.


    Au final un petit système bien vu, rapide avec une résolution en un jet et qui se retient facilement, des prétextes foireux pour se foutre sur la gueule comme d’hab. et surtout, SURTOUT, des «settings», c’est-à-dire les photos des figurines mises en scène dans un chouette décor qui servent pour les illustrations des boîtes de base, qui vont en faire craquer plus d’un, même si, en ce qui me concerne, je m’arrêterai aux chats, les autres factions ne me faisant pas flasher. Allez, à vos pinceaux, prêts, peignez !

    **** : je présente ici à nouveau toutes mes excuses au joueur dont le personnage de Prêtre a été victime d’une erreur de tir à l’arbalète de ma part lors de la partie de Empire of the Petal Throne de la Convention Eclipse du mois dernier à Rennes. C’était un accident mec !


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  • Il y a quelques semaines les éditions Kraken nous ont proposé leur premier jeu : Alkemy, et quatre boîtes de base sont arrivées simultanément dans toutes les bonnes boutiques. Je guettais celle des matous depuis un moment et je m’en vais vous donner mon avis sur les figurines qu’elle contient et sur les règles du jeu qui vont avec…

    C’est dans la boîte !

    Ce petit article s’inscrit dans le genre que le jargon nomme « sortie de boîte » (out of the box). Il faut donc considérer qu’il s’agit des premières réactions d’un client, certes très pointu puisqu’il a joué à à peu près tout ce qui s’est fait en jeux de figurines disponible en France depuis un quart de siècle, mais qui ne fait pas de sentiment : il ne veut pas entendre parler du syndrome du petit poucet, du petit contre les gros, ni de l’indulgence de bon ton qu’il conviendrait d’avoir avec les débutants. Il ne fait pas de détail le client (surtout le client au détail d’ailleurs). Il est comme tout le monde maintenant, quand il voit un nouveau jeu se pointer il se demande si ça vaut bien la peine d’investir de petites sommes rondelettes pour se monter une belle armée / faction / bande / brochette (rayez les mentions inutiles) et se retrouver avec le tout sur les bras dans trois mois quand l’éditeur se sera volatilisé comme tant d’autres avant lui, ou pis, sera passé au plastique pré peint. Autant dire que miser comme je l’ai fait 25 euros sur une boîte de base d’Alkemy tient du pari Pascalien.

    Chat par exemple !

     

    Alors, après un long feuilleton pour Geeks* où il était question de savoir si elles allaient être un peu plus molles (ou plus dures) que les tirages non-peintes de Tanhauser, moins détaillées que les tirages en résine (ou pas) qu’il nous avait été donné d’admirer sur les salons et pendant les conventions, que valent ces figurines en plastique finalement ? Elles sont plutôt pas mal en fait. Elles sont correctement proportionnées (sauf les têtes), sans grosses erreurs (sauf peut être les papattes des matous mais bon …), assez détaillées mais sans trop ça ne sera jamais des figurines de concours pour autant, certaines parties des figurines n’étant pas finies ou négligées – regardez sous les capes), les lignes de moulure sont bien positionnées et les différentes parties des modèles de la boîte des gros chats en tout cas se mettent en place très facilement et de façon habile (sauf pour une). Cela se monte à la cyanolite (le plastique ne fond pas à son contact), mais reste très fragile (pas uniquement aux points de montage, partout : le plastique est fin et cassant) et surtout très léger (on entre là dans l’aspect psychologie du figuériste, vaste programme ! Allez, avec des aimants en dessous on retrouve presque le poids qui va bien). En revanche elles sont en nombre fort réduit (5) pour une boîte de base pour ce prix là (25 euros pour ceux qui ne suivent pas). J’aurais bien vu au moins deux troupiers de plus, plutôt que le ridicule ruban gradué en carton. Ah oui, ce n’était peut-être pas le même prix… Si vous êtes comme moi bercé par la wave des années 80 lorsqu’on mélangeait les figurines de toutes provenances sans distinction de marque ou de taille de socle**, juste pour jouer avec celles qui nous plaisaient, vous pourrez rajouter deux gros chats à votre groupe, histoire de le muscler un peu, en faisant appel au Guerrier Yao 1 d’Heraklyn dans la gamme du Retour des dieux ou, encore plus costaud, le Silat de chez Warcrow.

    Bon en tout cas le reste du matériel fourni (4 ou 5 cartes de profil, 1 carte de formules, 1 livret de règles, 6 dés spéciaux du D³ system, 5 cartes de combats, une planche de 21 pions) est de fort belle qualité ! Ok, c’est toujours moins cher que la boîte de base type Hell Dorado d’en face, mais ça reste du plastique aussi…

    Quelqu’un aurait-il l’aimable obligeance de me rappeler la raison pour laquelle on se fout sur la gueule gentlemen ? Et accessoirement : que font ce chat et cette grenouille ici ?

    J’ai lu quelque part qu’Alkemy serait en quelque sorte le premier jeu de figurines pacifiste puisqu’on peut y gagner une partie sans dessouder personne, et pour dire quasiment sans coup férir. Tu t’empares habilement de quelques bornes Jin en te faufilant discrètement entre les buissons et hop, tu gagnes ! J’aime autant vous dire tout de suite que je trouve ça bien con (je vais encore me faire des amis) : un jeu de guerre avec figurines c’est fait pour pousser des bouts de plomb qui vont s’en aller (c’est une abstraction) foutre gaiement sur la gueule de leurs adversaires, sous un prétexte ou un autre, et le plus souvent en s’assumant, c’est-à-dire sans l’ombre d’un prétexte ou d’une raison valable. Et c’est très bien comme ça !

    Mais ce n’est pas l’essentiel de mon propos. Ce qui m’a bien plus fait rigoler c’est le flupmff, le flukff, le plufff, ah merde ! j’y arrive jamais, l’univers du jeu quoi. Si je résume on a un monde qui ressemble… globalement à l’Eurasie, avec l’Australie en bas à droite. Le tout peuplé par des grosses grenouilles avec des plumes comme les indiens ( la nation Aurlok), des chinois bien chinois avec des trucs drôlement coupants (l’empire de la Triade de Jade), des chats humanoïdes qui sont censés être des poètes et viennent d’une république très vénitienne mais un peu plus sud que nord (la république khalimane), et des médiévaux tout mutés dans les marais putrides qui DOIVENT toujours se trouver quelque part sur la carte, sinon c’est péno (le royaume d’Avalon). Bon ok, des cartes d’univers d’héroïc-fantasy qui ressemblent plus ou moins à notre bonne vieille terre, on en a vu plus d’une***, et des mélanges improbables de races plus ou moins inspirées on n’en parle même pas, mais là quand même, à la poursuite des pierres alchimiques, Avalon la trompette, kerkastel ma bro, youyouyou les chants de guerre aurloks, leurs totems et le grand canyon, la garde dragon et la garde cobra (et la garde gerboise qui a été anéantie lors de son premier combat ?), et les Derw’ishs qui font valser tout le monde à grand coup d’épée dans la tronche, c’est l’overdose d’inspiration, c’est mon jubilé, c’est trop, j’arrête les figurines !

    (à suivre... ou pas, du coup !)

    * : geek c’est notre mot. Au moins un par article. Geek et geek et geek, ail ail ail.

    ** : C’était avant l’invention des socles en plastique qui ont rejeté les figueux hors du jardin d’Eden. C’était hier, c’était il y a mille ans…

    *** : puisqu’on parle de l’Australie, ça ne vous rappelle pas une carte de Bloodlust ?

    6 commentaires
  • Comme les patates de l'île de Ré, comme les pitis choux-fleurs tout croquants du littoral breton... bref, comme les doux légumes primeurs de nos belles contrées agricoles, le magazine de jeux de rôles francophone semble se refaire une santé avec les premiers redoux du Printemps. Ca tombe joliment bien : on va enfin avoir quelque chose de sympa à feuilleter sur les terrasses des cafés !

    Comme nous le savions déjà en avant-première grâce à la diligence de nos agents de renseignements helvètes (les meilleurs étant ceux qui arrivent à faire croire qu'ils sont biclassés bataves ;-!)... Black Box 3 est (enfin !!) bien parti pour paraître au début du (joli) mois de Mai.


    Je vous mets une copie de la couv' en illu et, si vous voulez plus de renseignements ou harceler de vannes de mauvais goût la rédaction, vous irez de préférence ici :
    http://www.black-book-editions.fr/

    Si vous aviez été de ces fâcheux qui n'avaient pas participé à l'effort de guerre en achetant un (ou plusieurs...) exemplaires des n°1 et 2 de cette excellente (comme quoi les théories sur la concurrence...) revue de jdr, vous verrez que Black Book, l'ambitieux éditeur (jetez un oeil à leur actuel planning sur leur site...) a le très bon goût de proposer gracieusement des PDF réalisés à partir des articles de ces deux anciens numéros.

    Comme on le sait, un bonheur ne venant jamais seul, il apparaît de plus en plus probable qu'un autre magazine de jdr paraisse dans les mêmes eaux. Sobrement intitulé Jdr Magazine, cette tentative émane d'une bande de passionnés bénévoles et non d'un éditeur de jeu de rôles. C'est une bonne chose : on peut imaginer une approche et un esprit différent. En tout cas, c'est souhaitable. Il va sans dire que je serai aussi du nombre de leurs lecteurs pour leurs premiers numéros. Un pour les terrasses, un pour la plage. J'ai pris le rythme avec Casus/Graal puis Casus/Backstab ;-!

    En attendant, si vous voulez suivre l'aventure de Jdr Magazine, visitez leur blog :
    http://jdr-mag.over-blog.com/

    Bon, j'ai aussi dans ma main les preuves des réflexions préliminaires de pas moins de deux autres projets encore informels de magazines autour de notre loisir préféré mais comme vraiment ce ne serait pas très, très raisonnable, nous n'en dirons rien. Pour le moment. En effet, si, par malheur, aucun des deux magazines prêts à être lancés ou relancés (BB et Jdr-mag) ne devait survivre, il ne nous resterait plus que les rumeurs pour nous consoler...


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