• Je suis un gros maniaque. Je viens de poster un gros reportage photo sur le Di6dent #12 papier et ça m'a donné envie de vous parler de... euh... bah de Di6dent, en fait.

    Il faut être honnête, j'ai lu pas mal de conneries ces jours-ci à ce sujet.

    Où ça ?

    Sur Facebook.

    Normal alors !

    Mais aussi au cœur même du Fix.

    Alors, vous voyez bien ! Ça ne veut rien dire et il est donc temps de rétablir quelques vérités. Dans le cadre du grand pédagogue qui, en été, sommeille en moi malgré tout, on va régler ça sous forme de FAQ. Propre.

    Une précision, tout de même. Pas plus que J2J n'est à lui seul Di6dent quand il pousse une petite gueulante bienvenue sur les Internet, je ne suis à moi tout seul (ou même à deux en embarquant Davidounet là-dedans, le pauvre) Di6dent. Ces propos n'engagent donc que moi. Mais je pense que les autres membres de la Redac6on s'y retrouveront.

    Di6dent : la belle histoire, lalaï-lalaï (air pas si connu)

    Q : Di6dent a-t-il été créé pour faire chier Casus Belli (d'où le nom, c'est bien connu) ?

    R : Non. Di6dent, outre le clin d’œil au nombre de membres fondateurs, c'est l'idée de promouvoir un loisir différent des autres, pas la prétention de faire un mag de jdr différent du grand frère.

    Surtout, la question ne se pose pas car, quand J2J rameute ses potes pour leur proposer de faire un mag de jdr (cet homme est un grand malade), on est au printemps 2010. Casus Belli v2 est mort depuis 2006. J'ajoute que Backstab est mort depuis 2005, Black Box (qui nous bottait bien) depuis 2008, Dragon Rouge en 2009... bref, c'est l'hécatombe. Il ne reste alors que JDR mag' et, en tant que rôlistes, on a honte (on parle bien de l'ancienne mouture, hein, pas de quiproquo...).

    J'ajoute que au moment où on bosse sur notre #0 (sorti en septembre 2010), on n'a aucune info sur la v3 de Casus Belli, celle menée par Tristan Blind et Stéphane Gallot. Ils bossent de leur côté, nous du nôtre. Quand on se découvre mutuellement, on joue les grandes personnes et ils ont le suprême bon goût de nous faire une place sur leur stand du Monde du Jeu : la classe américaine.

    Di6dent : la belle histoire, lalaï-lalaï (air pas si connu)

    Q : Di6dent est-il responsable de la dispersion des énergies entre bientôt une dizaine de titres de presse rôliste entre mag en kiosque, mooks, webzine de qualité, etc. ?

    R : en se flagellant, on peut toujours se dire que oui puisqu'on n'a pas (pas plus que CB donc) réussi à satisfaire les attentes de tout le monde. Mais, en fait, franchement : non, faut pas déconner.

    Quand on découvre l'existence du reboot de CB, on ne peut pas sérieusement tout lâcher alors qu'on vient juste de former l'équipe, de brainstormer pendant des mois (car, oui, une ligne éditoriale, ça ne se construit pas en 15 mn au détour d'un fil de commentaires Facebook), de faire naître l'identité graphique choisie par J2J, etc. En plus, malgré toute la sympathie que nous avons gardée pour les deux gentlemen de CB v3, on n'est pas tout à fait persuadés que les choix opérés sur ce Casus là sont très pérennes (kiosques, mensuel, axé sur l'actu, etc.). La suite nous donne raison, hélas, puisque la v3 de CB cesse de paraître dès mars 2011.

    L'équipe de Black Book Editions, qui reprend le titre dans la foulée, a aussi le bon goût d'entrer tout de suite en contact avec nous (voir interview BBE parue dans le Fix d'il y a... euh... pas longtemps). Pour autant, à ma connaissance, il n'y a pas eu à cette occasion de véritable discussion sur une collaboration. On le comprend d'ailleurs. BBE venait de racheter le titre, c'est pas pour y accoler un "Di6dent" en sous-titre, ça n'aurait ressemblé à rien. Si j'ai bien compris les échanges de l'époque, la seule opportunité qui nous était proposée, c'était de nous saborder pour, éventuellement, intégrer la rédac' du nouveau mag'. Proposition flatteuse mais que nous avons refusée. Il ne faut pas oublier que Di6dent, c'est aussi une aventure humaine. Une dizaine de potes, des idées en commun, une certaine fierté du chemin parcouru... oui, c'est vrai, on a refusé.

    En toute franchise, j’ajouterais qu'on était pas non plus hyper persuadés que ce nouveau reboot de CB allait fonctionner. Jurisprudence Black Box oblige, on était sceptiques sur la pérennité du projet. Sur ce point, il faut concéder notre erreur de jugement : CB v4 est devenu un pilier, accumulant les numéros de qualité et retrouvant à peu près la périodicité promise. Bravo à eux, nous sommes leurs premiers lecteurs.

    En parallèle, des webzines de qualité comme Le Maraudeur (dès novembre 2010) ou Les Chroniques d'Altaride se sont lancés de leur côté avec un certain succès. Je ne me souviens pas avoir eu de contact préalable avec eux. Nous ne connaissons donc pas les motivations qui ont présidées à tout cela.

    Di6dent : la belle histoire, lalaï-lalaï (air pas si connu)

    Q : Di6dent a-t-il peur de la concurrence ?

    R : sans prendre le boulard, non. Je crois que l'on peut dire que Di6dent a su dégager une ligne éditoriale propre, inimitée depuis. Il n'y a pas d'autre véritable mook (pas de pub, par exemple) sur le marché. Nous sommes ainsi totalement indépendants des éditeurs. Enfin, il y a la synergie avec le Fix qui nous permet de traiter l'actualité sans faire périmer notre mook au bout de 6 mois.

    Je ne pense pas non plus que la multiplication des titres pose un problème financier. Le jdr est un marché de passionnés et moi, par exemple, j'ai toujours acheté tout ce qui traînait comme zines, depuis toujours. A cela s'ajoute le fait que les webzines sont gratuits. Il n'y aura pas, je pense, de fuite des clients. Peut-être même une dynamique favorable à la presse rôliste quelle qu'elle soit.

    Par contre, indéniablement, on y perd en ressources humaines. C'est un fait avéré. On a déjà vu des auteurs qu'on appréciait, avec lesquels on était en contact étroit, préférer aller signer dans Casus pour des raisons plus que légitimes (d'audience, de rémunération, etc.). On s'est aussi dit plus d'une fois que des plumes talentueuses auraient pu nous rejoindre, nous, plutôt qu'un webzine.

    Q : la Redac6on est-elle un ramassis de gros bâtards pédants ?

    R : excepté [censuré], non, ça va. On accueille régulièrement des petits nouveaux. On les badigeonne de miel, on les fait lécher par un ours enragé et, s'ils survivent, ils ont le droit de nous apporter des cafés. Bon, c'est vrai que le fait que la Readc6on soit dispersée un peu partout en France et au-delà n'aide pas ces stagiaires à s'intégrer mais l'idée est là...

    Bref, si tu as déjà écrit des trucs visibles quelque part (sur ton blog ? sur un forum ? dans un fichier texte que tu gardes jalousement sur ton HD ?), fais tourner : ça nous intéresse.

    Ou pas.

    Q : Di6dent a-t-il un rapport avec le Fix ou pas ?

    R : Carrément. C'est la même Redac6on qui fait les deux. Le Fix, c'est la partie volatile de notre traitement du vaste thème du jdr francophone. Au bout de 2/3 semaines, ton fichier du Fix s'autodétruit (fais gaffe à ton disque dur). Par contre, on caresse l'espoir que tu aies envie de conserver précieusement ton mook papier pendant des années.

    Enfin, tout ça, c'est pour rappeler que ceux qui apprécient le Fix mais crachent sur la Redac6on ou sur Di6dent le mook ont raté un épisode. Si le mook vient à s'arrêter pour X raisons, je nous vois mal garder un Fix croupion. On voguera plutôt vers de nouvelles aventures. Et on n'oubliera pas de fermer la lumière derrière nous.

    Q : Di6dent va-t-il mourir ?

    R : ouais, et même que ce sera ta faute. (...) Non, sérieusement, on espère tenir le choc et, si on clamse, ce ne sera pas (a priori...) pour des raisons financières. Le modèle du mook viable sans pub grâce à un foulancement initial (pas à chaque numéro, hein ?), c'est nous. Donc, on sait faire, ça va.

    https://fr.ulule.com/di6dent-magazine-de-la-culture-roliste/

    Par contre, la lassitude devant les polémiques stériles et les pains dans la gueule, ça fait un peu saigner quand même.

    Et ça, ami rôliste tu le sais mieux que personne, si ça saigne, ça peut mourir.

    http://www.di6dent.fr/

     


    1 commentaire
  • Oups, j'ai tant perdu l’habitude de déposer mes trucs dans ce bon vieux blog (Facebook m'a tuer) que je me rends compte que je n'ai même pas fait de feuilletage maison de la version papier du dernier Di6dent en date : le #12.

    Oui, alors, d'accord, ami fidèle, tu l'as déjà car tu es un type bien mais je pense au béotien (j'ai découvert à ma grande surprise qu'il y en avait plus que je ne pensais même chez les rôlistes les plus expérimentés... m'enfin bref) qui ignore, pauvre fou, ce qu'est ce mook et que, oui, on peut même le commander en version papier. Chez ton magasin de jdr si tu es chanceux. Sur les Internet si tu habites dans une agglomération de moins de 500 000 habitants. (soupir)

    Allez, zou, feuilletons, mes bons (mais pourquoi je dis ça, moi ? :-/).

    Tant qu'à faire, j'ai essayé de mettre des photos qui feront des focus différents d'un précédent article où je parlais de la version PDF du mag'.

    Outtabox : Di6dent #12

    Humour. Noir.

    Oué, rappel quand même : l'humour en jdr, c'est le théma de ce numéro.

    Outtabox : Di6dent #12

    A gauche, nouvelle présentation/forme pour nos avis subjectifs à nous qu'on a au sein de la Redac6on. A droite, le Vox Populi du jour qui se propose de débattre sur la pertinence d'un nouveau D&D.

    Outtabox : Di6dent #12

    Une pointure de la littérature de fantasy se confie sur son trouble passé de rôliste.

    Outtabox : Di6dent #12

    Ah tiens, les Panda, c'est joli mais un petit cafard tout mignon, c'est bien aussi, non ? Dans cet article, pourquoi le très bon Vermine n'est plus joué que par 0.2 % de la population rôliste.

    Outtabox : Di6dent #12

    Là, le thème de cette rubrique récurrente, c'est de nous présenter un jeu VO qui gagnerait à faire l'objet d'une VF. On prend 10 %, de rien.

    Outtabox : Di6dent #12

    Romain a bien remodelé ses inspis et consacre un portrait bien étoffé sur les romans de l'éditeur Trash. Tout est dans le nom. Sans doute une inspi pour les moyens d'investigation habituels de quelques joueurs que je connais...

    Outtabox : Di6dent #12

    Une partie de l'interview que j'ai menée auprès de Franck Plasse et Sébastien Célerin à propos des serious games et de leur éventuelle parenté avec les jdr ludiques.

    Outtabox : Di6dent #12

    Un petit essai que j'ai commis dans le cadre du théma : pourquoi les jdr pas drôles nous font quand même rire ?

    Outtabox : Di6dent #12

    Outtabox : Di6dent #12

    Deux photos pour le prix d'une car je ne résiste pas à l'idée de vous faire envie devant la qualité du travail graphique mené par J2J. Ah, c'est sûr ça nous change de [censuré]. Quoi ? Non je n'ai pas dit JDR Mag'...

    Outtabox : Di6dent #12

    Encore du chouette matos officiel signé de l'auteur : là, du City Hall par Laurent Devernay.

    Outtabox : Di6dent #12

    Ah mince, mon doigt a rippé sur l'appareil photo. Bah, je sais pas qui est ce type mais il doit être important puisqu'il est interviewé et pris en photo dans les pages de Di6dent.

    Outtabox : Di6dent #12

    Encore une belle recherche graphique pour lancer un scénario Polaris. Oui, oui, celui qui fait glou-glou. Et après ça on risque encore de se faire traiter de hipsters pédants sur notre quant-à-soi ?

    Outtabox : Di6dent #12

    Alors, ce numéro 13, il sera maudit ou pas ? Aha, suspens.

    En attendant, ami lecteur, fidèle soutien à la cause, n'oublie pas d'aller commander ton exemplaire papier.

    http://www.di6dent.fr/

     


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