• Coup de cœur pour Miles Christi (1ère partie)

    Des fois, je ne sais pas où je peux avoir la tête… Le jeu de rôle sur les Templiers en Terre Sainte durant les Croisades, Miles Christi, est sorti en 1995. A cette époque, je joue aux jdr (sans blague ?), j’ai du temps (pensez donc, étudiant…) et j’étudie justement l’Histoire, plus particulièrement la médiévale. J’ajoute que j’achète et lit religieusement à l’époque Old Casus et même ses confrères. Et je passais au moins une fois par semaine dans une des boutiques de jdr de Rennes.


    Alerte digression dépressive en vue : Putain, je sais pas si vous vous rendez compte mais avec le jdr, quand on parle au passé, on le fait aussi au pluriel (des journaux, des boutiques, des éditeurs...) alors que quand on en parle au présent, c'est souvent au singulier. Dingue, non ?

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    Et bien, donc, malgré tout ça, même, rien n’y fait. A l’époque, je passe complètement à côté de ce jeu. C’est à peine si je me rappelle de sa sortie. Comment ai-je pu ne pas même avoir la curiosité de le feuilleter ou même carrément de l’acheter ?

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    Bon, laissons tomber ces flagellations d’un autre temps. Toujours est-il que grâce à une excellente opportunité, je me suis décidé à me procurer le livre de base de Miles Christi en excellent état pour une somme plus que modique.

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    Et là, la claque ! Ce que j’aurais du me dire il y a dix ans : j’adooooore ce jeu !

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    Bon alors, qu’est-ce qui est bien dans ce jeu ?

    Plein de choses ! Mais déjà, je ne sais pas si je vais me faire comprendre mais ce que j’aime, c’est LE jeu. Pas tel ou tel détail mais bien le fait que, en le feuilletant, on a vraiment l’impression d’avoir un tout sous les yeux. Le terme d’ « œuvre » dans le petit milieu du jdr est peut-être excessif mais l’idée est là : positionnement original, système adapté à celui-ci, maquette et illustrations bien pensées et servant l’ambiance… Bref, un jeu qui, pour moi et alors que je ne le découvre qu’à peine, a d’emblée une âme et une identité.

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    Cette dernière, justement, découle essentiellement un positionnement pas si fréquent dans le jdr : le fantastique-historique crédible. Je m’explique : pas d’historique pur (sans fantastique du tout, style Te Deum par exemple…), pas non plus un univers qui ne serait qu’inspiré d’assez loin par l’Histoire (genre 7th Sea ou L5R…). Le fantastique est présent dans Miles Christi mais il est traité de façon crédible selon cet axe : il ne peut y avoir dans cet univers que ce qu’un homme de l’époque pourrait juger crédible. Du genre : un nain avec une longue barbe et une grosse hache qui aime la bière ? Pas crédible. Un cynocéphale ou un démon tentateur ? Crédible puisque les livres de l’époque en parlent comme étant des réalités. Il faudrait développer tout cela dans un article mais pour moi, c’est LA vraie voie pour du jeu de rôles historique.

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    Tant qu’on est dans les généralités, je n’oublie pas l’impression très favorable que me fait le bouquin lui-même : papier bien épais au grain agréable, dessins style bois gravés d’incunable (hum, pas très raccord chronologiquement parlant…) de Thibault Béghin (qui en faisait beaucoup dans le même style dans Backstab) et superbes dessins noir et blanc (fusain ?) de Eric Floquet, utilisation intensive des bordures de page pour y annoter le corps du texte, lettrines, citations de textes originaux… Très agréable.

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    Surtout, ce bouquin, au-delà de la forme, est remarquablement complet. Il fait ses bonnes 272 pages mais ce n’est pas là le problème : le poids ne change rien à l’affaire comme dirait l’autre… Vous voulez des cartes ? Il n’y a qu’à choisir : l’Europe médiévale, la Terre Sainte (2 cartes), Jérusalem… Une chronologie ? Y a aussi. Un scénario ? Evidemment. Un bestiaire ? Itou. Et avec des illustrations en plus. Vous avez peur d’être un peu perdus et de manquer de concret ? Jérusalem est décrite pour y fixer des aventures urbaines.

    A suivre : le système et les points négatifs.
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  • Commentaires

    1
    davidalpha
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 11:17
    Un début d'explication peut-être pour cette erreur de jeunesse : bien difficile de faire jouer des filles à ce jeu là (des Templières ?). Et donc du coup, coureur de jupons comme tu étais tu t'es tout de suite dit ça c'est pas pour moi. Alors que moi qui suis pour ainsi dire un moine ermite je l'avais acheté pour le mettre dans un placard. Logique non ? ;=D
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