• Cyberpunk Reload (1ère partie)

    rockerboy2.jpg Les plus fidèles lecteurs de mes petites aventures rôlistiques savent déjà ce que je pense de la 3ème édition de Cyberpunk. Ah, y en a pas ? Bon, je résume pour les autres. Ah ? Y en a pas non plus ? Allons, allons, je lis les statistiques Overblog, moi, on ne me la fait pas, bande de cachotiers !

    Donc. Cyberpunk 2020 a longtemps été un de mes jeux préférés. Un des plus pratiqués. Un de ceux pour lesquels j'ai le plus bricolé de matos. Et, hélas, l'un de ceux pour lequel j'ai été le moins raisonnable question collectionnite aiguë. Aujourd'hui, quand je regarde ma bibliothèque de jdr et que j'avise le plein rayonnage consacré à ces suppélments CP plus ou moins beaux et intéressants, je me prends à rêver aux quantités de casseroles (c'est juste un exemple parmi mille autres d'un truc plus utile que les suppléments cyberpunk) que j'aurais pu acheter avec leur équivalent en brouzoufs. Enfin, bon, bref, on ne se refait pas. Il me suffit de penser un instant à David et ses kilos (tonnes ?) de 'gurines en métal et, toute suite, ça va mieux ;-!

    Vous devez vous dire : "eh, il est pas enthousiaste ce gars pour un de ces jeux préférés !". Ouaip, pas faux. Ma relation avec Cyberpunk a toujours été un peu ambiguë. J'adore les univers cyberpunk, je trouve que le jeu de Pondsmith en propose dans son livre de base et une poignée de suppléments une bonne traduction ludique... mais c'est pas le pied non plus. AU fil des ans, j'ai à peu près tout changé (règles, background, scénars...) au point de me demander si on pouvait encore considérer que je joue à Cyberpunk 2020

    Du coup, j'ai attendu avec impatience cette véritable arlésienne du jdr que devait être la v3 du jeu. Après des années de fausses annonces, le jeu est sorti récemment et traduit dans la foulée par Oriflam. Ces derniers ont donné un sérieux coup de bon goût à la française sur l'indicible look de la version US mais les critiques que j'ai lu et le feuilletage en magasin m'ont très vite convaincu que cette v3 était tout sauf ce que j'attendais aujourd'hui d'un jeu cyberpunk ou, disons, post-cyberpunk. Pour schématiser, au lieu de résoudre les trucs qui me faisaient tiquer dans 2020, Pondsmith, l'auteur, en a rajouté une double portion. Style le gang des Bozos ou les hommes-dauphins. Ce genre de merdes.

    Bon, Dieu... euh, Gibson merci, il y a des jeux comme Kuro ou Transhuman Space pour faire patienter en attendant qu'on se bouge ici même un jour sur le projet TAZ. Mais, mes ouatemille suppléments Cyberpunk 2020, j'en fais quoi ? Allez, zou, un tour d'horizon en plusieurs parties pour voir si, à chaque fois, un utilisateur de version ou de jeu d'anticipation plus récent(e) pourra ou non en faire quelque chose et donc, éventuellement, l'acquérir d'occaze, en déstockage ou en PDF.

    rockerboy.jpg En fait, je suis tellement vieux que j'ai même un supplément Cyberpunk 2013 qui traîne dans ma collec'. Commençons par celui-là. C'est Rockerboy, le supplément consacré au monde de la musique et, plus largement, de l'entertainement comme on dit au pays de Mickey et de Paris Hilton. Là, ça va aller vite. La couv'. LA couv', bordel !! Billy Idol avec une guitare Mattel 1er âge comme mon petit neveu en a eu une pour ses 4 ans. Sex and drug and rock'n roll comme dirait l'autre... En même temps, il n'y a pas tromperie : l'intérieur est à l'avenant. C'est laid, daté au possible et passablement inutile.

    A l'époque, le supplément avait deux choses pour éviter direct la poubelle : il est présenté sous la forme d'un fake amusant de magazine de musique avec fausses pub, faux top singles, fausses critiques, fausse interview de groupe... Reste que le contenu de tout ça est fort peu exploitable en cours de jeu et, qui plus est, la survie
    dans le monde de après-demain de magazines de musique à l'ancienne avec l'encre qui tâche les doigts et tout me semble plus qu'hypothétique alors qu'on est déjà à l'époque de MySpace et autres Deezer. AInsi, la critique des CDs avec pochette et tout ce qui faut me semble vraiment suranée. L'autre truc qui pouvait vaguement prétendre à une certaine utilité à l'époque était le chapitre final sur la Braindance, la version Pondsmith de la SimStim de Gibson (problème de licence ?). Là, dans l'absolu, ça reste utile : le concept (enregistrer les sensations d'un acteur et se les repasser à volonté grâce à un câblage sur le système nerveux) reste intéressant et riche de grosses potentialités de scénarios et de scènes prenantes. Par contre, les machins en plastoque photographiés en N et B sensés évoqués des consoles de Braindance... c'est juste à pleurer ! Y a même un type avec un vieux fil de téléphone fixe époque années 70 planté dans les cheveux pour faire croire à un câblage : à se pisser dessus. allez, faut faire tourner quand c'est si bon : je fais chauffer le scanner et hop, en illu de tête d'article !

    solooffortune.jpg Allez, hop, tant qu'on est dans les supp' 2013 et les fakes de magazine, faisons aussi un sort à Solo of Fortune. C'est donc un supp' pour la 1ère édition mais traduit en français (c'est cette version que je possède)... comme un supp' pour la version 2020. Belle arnaque car les règles, elles, n'ont pas été modifiées et sont partiellement incompatibles avec le livre de base. Bon, allez, on s'en fout vu qu'on ne joue plus à cette version là : qu'est-ce que ça vaut intrinsèquement ?

    A la place de la photo ridicule d'usage dans les VO, on a ici droit à un dessin de Gassner. C'est pas le pied mais c'est mieux quand même. A l'intérieur, je vous rassure, on n'évite pas les photos grotesques. Faut bien rigoler un peu quand même ! On a donc des armes en plastique et un faux Elton John déguisé en Solo : le minimum syndical de la poilade.

    En dehors de l'arnaque sur les règles, le contenu du supplément est bien meilleur que Rockerboy. Dans un emballage de faux magazine de mercenaires avec tests d'armes, petites annonces de recrutement..., on a des considérations sur les points chauds des 5 continents, les techniques d'extraction corporatiste, un exemple justement de guerres entre corpos, un court topo sur les services secrets, des infos sur l'Europe et la Russie. Tout ça est léger, relativement peu inspiré et franchement daté mais, avouons-le, ce n'est pas si mauvais. Des armes en veux-tu, en voilà, de la cybernétique plutôt intelligente (certains gadgets peuvent être recyclés) et même des règles de poursuite et de combat entre véhicules (qui ont le mérite d'être simples à défaut d'être... compatibles avec celles du livre de base de CP2020 !) viennent renforcer le côté utile du supplément. Au bilan : pas une bombe mais un supplément honnête qui est aujourd'hui peu utile mais donne une bonne illustration de ce qu'est le cyberpunk old school années 80 (néo-sov, eurostyle...).

    Oulah, faudra que je sois moins long sur les autres supp' car là, vu ce qui reste encore dans ma bibli, j'en ai pour plus de 10 articles à ce rythme ;-! La suite bientôt.

    Note : les images sont tirées, comme l'indique le marquage, de l'excellent site du GROG. Rendez leur visite pour obtenir des informations plus détaillées sur ces suppléments et en lire d'autres critiques.
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