• Ghost Money, une BD qu'elle est bien

    David vous a déjà parlé de cette BD dans son article sur les inspis cyber/postcyber incontournables. Du coup, je l'ai lu moi aussi et, une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de p'tits mickeys dans Mondes en Chantier.

    Alors, donc, déjà, c'est très bien. Le graphisme n'est pas follement original mais il est plutôt classieux (la couv' est vraiment superbe), utilise bien les grandes surfaces (l'auteur expose d'ailleurs des toiles de certaines de ses cases, ceci devant expliquer cela). La mise en couleurs est propre et agréable.

    Mais, bon, trêve d'escoquerie, je ne vais pas m'improviser critique de BDs alors que ma culture bédéphile dipsose de considérables lacunes entre, mettons, Astérix et, donc, Ghost Money. Hum.


    Bref, je vais vous causer scénario, c'est déjà plus mon rayon (qui a dit : "et encore" ?). L'histoire de Ghost Money se passe dans un futur proche et bien maîtrisé. C'est là le secret d'une bonne anticipation réussie. On est à la fois assez loin dans le futur pour noter de vrais changements avec le présent (navettes suborbitales, nanobots...). On reste assez proche pour permettre d'utiliser des repères familiers. Il y a d'abord le cadre général qui n'est guère très différent (les USA et leurs services secrets, Londres et sa City, Dubaï et ses boutiques de luxe...). Il y a aussi et surtout les références au passé le plus brûlant : la guerre en Irak, Al-Qaida, les tortures perpétrées par la CIA sur des bases européennes de l'OTAN... bref, un détonnant mélange de familiarité et d'exotisme qui est souvent, je le crois, la clef des fictions réussies (et pas d'ailleurs seulement des science-fictions).

    Comme vous le disait également David, il ne s'agit que du 1er tome d'une série aux limites inconnues (espérons que la crise ne passera pas là-dessus, c'est assez pénible avec la BD actuelle...). Difficile donc de jauger de la qualité de l'ensemble de l'histoire mais cette "Dame de Dubaï" pose des personnages intéressants, des enjeux palpitants et contient sa dose d'action malgré les contraintes d'un 1er album de série ( = poser le cadre de l'univers dans lequel tout cela va se dérouler). Bref, vivement la suite !



    « Cyberpunk Reload (épisode : retenez-moi où je fais un malheur...)La fin du travail, essai de J. Rifkin »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :