• Bon, c’est la rentrée, faut marquer le coup ! Donc, hop, une petite mise à jour du site dédié à Empire Galactique.

    Au programme, deux choses :

    -    un édito signé du plus célèbre éditorialiste de la SF française… Gérard Klein bien évidemment ! Le grand homme a eu la gentillesse de nous faire parvenir son récit « de l’intérieur » de l’aventure éditoriale du jeu. Je vous laisse la surprise de la lecture mais, vous verrez, c’est plutôt éclairant sur les errances éditoriales entre la 1ère édition, la 2ème et les Encyclopédies Galactiques. Egalement, vous pourrez rêver devant les chiffres de vente qui ont fait pleurer Robert Laffont à l’époque et qui feraient fantasmer le moindre éditeur de jdr d’aujourd’hui…

    -       et puis, j’ai un peu honte mais bon… voici, enfin !, le deuxième extrait de l’Encyclopédie Galactique !! Ce tome II, intitulé « Espace & Triche-Lumière », propose en une grosse vingtaine de pages un tour d’horizon de l’environnement spatial de l’Empire Galactique. Surtout, comme on s’en doute, il contient la description du formidable Triche-Lumière, idée novatrice développée par Pierre Zaplotny.

    Pour les puristes, petites remarques : pour des raisons d’équilibre entre les tomes et de logique d’utilisation, ce tome contient plus de modifications que le précédent par rapport à l’original. Ainsi, le chapitre « Autres réalités de la vie dans l’espace » a-t-il été changé de place. J’ai également ajouté un extrait de l’Encyclopédie n°2 : les nouvelles compétences nécessaires à la navigation spatiale. Cela permettra d’utiliser ces règles… sans avoir à attendre un temps… euh… certain ;-)

    A ce propos, je mets sans tarder la suite en chantier en espérant mieux tenir le rythme. Ce tome III s’appellera « Varlet & Lehouine » et contiendra donc les règles de construction de vaisseaux spatiaux et les règles de combat spatial qui permettent de vaporiser dans l’Espace tout ce beau petit matériel. Patience, donc…

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  • Le système de création de perso : Une fois n'est pas coutume, celui de NP2 est bien meilleur que celui de NP. Ca valait vraiment le coup de le revoir de fond en comble. Je l'ai lu en premier et je me suis dit ça c'est vraiment un super bon système de création de perso, qui leur donne de la profondeur, qui génère de vraies relations avec les PNJ, qui… . Et puis j'ai lu celui de Cadwallon et je l'ai trouvé encore meilleur. Pas immédiatement, parce que pour moi, le gros handicap de Rackham, ça reste toujours la lisibilité de tous les symboles utilisés, le fouillis de l’ensemble et le style pas très clair. Mais bon, disons à la 2ème lecture, ça commence à rentrer et on commence à envisager tout ce qu’il peut permettre pour donner de la profondeur aux personnages comme aux pnj. Impressionnant. Il faut donc faire appel à la photo finish, mais il me semble que Cad s'impose sur le fil.

    Le système de combat : la principale chose qu'il faut bien avoir à l'esprit à ce sujet, c'est que les deux systèmes n'ont pas du tout été créés dans la même perspective. Il ne serait donc pas très cohérent de comparer les carottes et les patates (mais c'est quand même bien ce que je vais faire) en disant qu'aujourd'hui c'est le système de Cad qui s'impose sur celui de la nouvelle mouture de NP. Celui de NP première version était bien dans la ligne du genre de règles du début des années 90 privilégiant le fun et la jouabilité plutôt que le simulationnisme, et c’était vraiment un système très fluide (pour ceux qui ont raté le premier épisode, à base de pourcentages mais, dans un soucis de simplicité, par paquets de 5 %, donc au D20, le D qui roule bien). En plus le système gérant l’initiative était simple et efficace, ce qui permettait de bien rendre l’ambiance des furieuses mêlées mais sans ralentir le jeu. NP2 a changé ça, et franchement c’était une mauvaise idée. Le nouveau est juste moins bien. Mais pour autant, du point de vu du rôliste, on ne peut pas dire que celui de Cadwallon soit meilleur, non pas qu’il soit mauvais (il est très bien foutu, bien testé et rodé) mais il est définitivement fait pour le jeu avec figurines, et c’est à mon avis le seul truc vraiment peu compatible avec une utilisation 100% jdr de ce jeu. Ce qui fait qu’on peut dire que sur ce coup là NP2 n’est pas battu par Cad, il se bat tout seul.

    Les illustrations intérieures : voilà bien un point sur lequel il n'y a pas photo. Celles de NP2 sont disparates et vont du franchement nul à pas mal pour un début, mais jamais mieux que ça. Il y en a même une ou deux qui font carrément pitié, et à tout prendre je préférais largement celles de la version précédente, avec un dessinateur au style certes particulier, mais finalement pas si mal. Celles de Cad sont, à très peu de choses près, quasiment toutes très bien voire excellentes. J'ai un penchant personnel pour celles de qui me rappellent les marquantes illustrations de la série des loup solitaire en livre dont vous êtes le héros (l'effet Madeleine de Proust). Seul bémol, on aurait effectivement pu souhaiter, comme me l'a fait remarquer mon frangin, plus de cohérence graphique justement. Mais bon, c'est du pinaillage. Donc Cad, à des années lumière devant NP.

    Le(s) scénario(s) d'introduction : En ce qui concerne Cad, il n'en propose pas, et rien non plus dans les Cry Havoc, pour des raisons pas bien claires que les concepteurs justifient en gros par «  oui mais alors bon on sait mais on peut pas parce que des scénarios roleplay ça prend de la place, et puis on ne peut pas savoir quel type de joueur vous êtes, alors comme ça vous ne serez pas déçus, et puis Cadwallon, c’est tellement immense et fourmillant qu’on ne pourrait pas enfermer tout ça dans un scénar’, et d’ailleurs, les MJs, les vrais, les magiciens de l’ambiance, les rois de l’improvisation, les petits princes de la description évocatrices, est-ce qu’ils ont vraiment besoin d’un scénario eux, hein ? Non. Et pourquoi ? Parce qu’ils ont du talent, et quand on a du talent on a tout. »...
    Mais si on est gentils (et vu les chiffres de vente, on est gentils, et pas qu’un peu), on aura une campagne officielle (« Les enfants de la fange ») à se mettre sous le sapin pour la noël.
    En ce qui concerne NP2 en revanche, pas de faute de goût sur ce point, le scénar’ est là, et il est très bon, voire excellent. Et du coup, une fois n’est pas coutume, je mets NP2 devant.

    A suivre...



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  • Deux jeux de rôle au contexte médiéval et urbain viennent de sortir à peu d’intervalle : Nightprowler 2, la nouvelle version du jeu de l’équipe à Croc (à l’époque), et Cadwallon, le jeu de figs qui contient du jeu de rôle et réciproquement, le nouveau jeu du Dragon Rouge. Devant ces deux livre cartonnés d’une épaisseur respectable et d’un prix non négligeable, une question (au moins) s’impose : c’est quoi le mieux ? Petit comparatif point par point pour se faire une idée.

    La couverture : commençons par le commencement, la couverture de NP2 (de Boris Courdesses) est superbe, et elle a été salué unanimement comme la plus belle couverture depuis un bon moment (depuis RDD2 je dirais moi – ah, Florence Magnin !). Elle représente les toits d’une ville mystérieuse et médiévale fantastique (si si, on aperçoit un dragon) la nuit, et c’est beau, les toits d’une ville, la nuit. En plus ya des petits zigouigouis en imprimé en espèce de plastifié qui brille à certains endroits, ça donne un effet vachement mystérieux comme des brumes veloutées qui envelopperaient lentement le théâtre d’un drame nocturne et funambulesque. Le souffle de l’aventure est déjà là.

    Or oui mais donc voilà, la couverture de Cadwallon est presque encore plus belle. Signée Paul Bonner, elle représente une bande de Francs-Ligueurs sortants de l’un de ces égouts qui, dans toute bonne ville médiévale fantastique qui se respecte, sont autant d’autoroute pour l’enfer. Ils semblent surpris de tomber sur on n’ose imaginer quel comité d’accueil (la Milice ? le Guet d’Ankh-Morpok ? Raymond Domenech ?) et forment une belle brochette très représentative des personnages emblématique de cet univers : et surtout un gros poilu de wolfen, la marque de fabrique du Rackham des début, il y a 10 ans. Et au final, mais c’est très subjectif, je dirais : Cad d’une courte tête devant NP2 pour la couvrante.

    Le Background ou univers de jeu : l'idée de la bande à Croc, pour la première version de NP, était clairement de fonctionner avec des clichés, comme le font d'ailleurs pas mal de (mauvaises) séries d'heroïc fantasy . Bon alors il y a de grands barbares nordiques à la tignasse blonde, des petits bruns vindicatifs mais souple comme tout qui passent leur temps à se curer les ongles avec des couteaux drôlement pointus en disant "té, comment tu parles à ma sœur", des gars avec des turbans, des cimeterres et des airs fourbes et cruels, des africains exotiques, oh et puis pour la grande majorité, des gars normaux, comme nous, blancs quoi. Ah, et puis des nains, des elfes (mais pas trop) des hommes chats et des hommes rats, et puis entre eux c'est pas le grand amour. Voilà voilà… NP2 reprend les mêmes, mais avec la drôle d'idée d'essayer d'approfondir tout ça, ce qui nous donne des pages et des pages d'historique chiant, de descriptions de peuplades bidons, de géographie inutile, et pour tout dire, de tout un tas de détails anecdotiques dont on a rien, mais alors rien à foutre pour jouer des voleurs urbains (base quand même du dispositif de NP). Au final le comparatif s'avère sur ce sujet assez largement favorable à Cadwallon qui, certes, reprend les bases de l’univers de Aarklash, bien connu des figurinistes mais qui n’oublie pas son sujet en consacrant pas moins de 90 pages de background (sur les 100 du bouquin) à la seule cité franche de Cadwallon, sujet du jeu. A la rigueur, le problème serait presque ici de ne pas connaître assez le reste du monde si on n’est pas déjà fan des jeux de Rackham mais ce manque est bien moins gênant que le problème inverse.

    A suivre…

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