• La rédaction de L'Echo de l'Univers (1ère partie)

    Voici la présentation et les caractéristiques selon les règles de Maléfices de quelques membres éminents de "L'Echo de l'Univers". Vous pouvez en faire des PNJ ou bien même des PJs prétirés en fonction de ce que vous voulez faire du journal téléphonoscopique.

    · Hélène DACIER, 38 ans, directrice de publication

    dacier.jpg Voir une femme à la tête d’un journal, même un journal aussi atypique que L’Echo de l’Univers, ce n’est certes pas une chose très courante. Pourtant, Hélène, femme toute menue encore pleine de charme, n’est pas discutée dans ces fonctions car sa position familiale la légitime : n’est-elle pas la veuve de Noël-Aimé Dacier, le magnat de la presse et des armements, mort sous les balles d’un probable anarchiste (le sinistre individu court encore…) voici 3 ans ? Juste avant cette mort dramatique, l’industriel s’apprêtait, dit-on, à lancer un journal révolutionnaire, le fameux journal téléphonoscopique. Seules les balles de l’assassin l’empêchèrent de bousculer le petit monde de la presse parisienne avec l’invention de M. Melki-Kalamanos. Quelques jours après les funérailles, la veuve Dacier annonçait solennellement qu’elle entendait mener les projets de son défunt mari jusqu’au bout, dût-elle pour cela sortir de son rôle traditionnelle de femme. Aussitôt, elle s’occupait de renouer le contact avec l’inventeur grec, prélevait la somme nécessaire sur les plantureux crédits du défunt et lançait quelques mois plus tard le premier journal d’investigation indépendant à diffusion téléphonoscopique : L’Echo de l’Univers !

    Bien. Voici pour l’histoire officielle et les convenances de la bonne société parisienne. Maintenant : la vérité !

    Hélène Dacier détestait son mari. Celui-ci, aussi fat qu’elle est d’intelligence vive, parfois brutal, lui a été imposé par sa famille, aveuglée par l’excellence de ce parti issu d’une des plus riches familles de la sidérurgie française. Dans la pieuvre familiale, Noël-Aimé Dacier s’occupe plus particulièrement des ventes d’armes. C’est cette motivation, et uniquement celle-ci, qui le conduit à investir quelques uns des nombreux deniers familiaux dans la presse écrite. Quoi de mieux en effet pour faire pression sur les gouvernements que de maîtriser ce que pense l’opinion ? Après avoir racheté quelques titres mineurs de la presse conservatrice provinciale et parisienne, Dacier rêvait d’un grand coup. Saturnin Melki-Kalamanos, obscur ingénieur d’origine grecque, le lui apporta sur un plateau : la diffusion téléphonoscopique. D’abord méfiant comme toujours devant la nouveauté (n’avait-il pas déjà refusé pour ses usines d’armement un projet d’aéroplane de bombardement ?), l’industriel se laissa convaincre par les perspectives de propagande nationaliste et va-t’en-guerre qu’offrait l’engin… mais il était trop tard ! Lassé par les atermoiements de l’investisseur et surtout, peu convaincu par son caractère comme par ses orientations politiques, l’inventeur préférait décliner l’offre.

     

    C’était quelques jours avant l’assassinat.

     

     

    Peu de temps après, Hélène reprenait secrètement contact avec le Grec et n’avait aucun mal à le convaincre. Il faut dire qu’en quelques jours, le projet avait pas mal changé ! D’un quotidien conservateur, va-t’en-guerre et inféodé aux industries d’armement, le projet était devenu, dans l’esprit de la veuve Dacier, un journal d’investigation moderne, ouvert sur le monde et sur tous les sujets et totalement indépendant. Elle tenait là une belle revanche sur des années de mariage plutôt douloureuses.

    Citation : « Nous prendrons le risque. Mon pauvre époux aurait voulu que nous prenions ce risque. Aaah, ce pauvre, pauvre Noël-Aimé (soupir)… »

    Profil : Constitution (13), Aptitudes Physiques (10) Perception (13), Habileté (11), Culture Géné­rale (13), Spiritualité (8), Ouverture d'esprit (12)

    · Saturnin MELKI-KALAMANOS, 57 ans, président d’honneur

    une-jst.jpg Fils d’un bon bourgeois du Pirée, Saturnin reçoit une éducation soignée dès ses plus jeunes années. Montrant de réelles aptitudes pour les études, notamment scientifiques, son père place beaucoup d’espoirs sur la réussite de son cadet. La Guerre de Crimée et l’occupation du Pirée pendant les années 1850 par les troupes occidentales vont infléchir cette destinée. La famille Melki-Kalamanos rend quelques bons services aux troupes françaises stationnées sur place… ce qui finit par mécontenter certains habitants du Pirée et, surtout, les autorités militaires au pouvoir. Sagement, la famille décide d’accepter la proposition de la France d’embarquer sa famille avec ses propres troupes en 1859. Malgré la générosité de l’accueil, la famille Melki-Kalamanos a à peu près tout perdu dans l’exil et, installée à Paris, elle se contente de vivoter en tenant une simple épicerie. Pour le jeune Saturnin, c’est la découverte d’un nouveau pays, pus libre et plus ouvert, mais c’est aussi la fin des grands desseins scientifiques…

    Reprenant pour survivre l’épicerie de son père, il n’a pour autant jamais perdu de vue le domaine de l’innovation scientifique et technique. Dévorant à son comptoir tous les ouvrages lui tombant sous la main, il s’empresse de mettre en pratique ses idées dans la cour de l’arrière-boutique dès que le commerce le lui permet.

    Après de longues années d’essais infructueux et d’inventions plus ou moins géniales mais uniformément ignorées, il finit par vendre coup sur coup à des industriels les brevets du cardan à bosse et de la navette à double détente automatisée. Ces ventes lui assurent dorénavant un revenu, certes bien modeste, mais qui lui permet de délaisser de plus en plus son comptoir pour se consacrer à ses inventions.

    A aujourd’hui près de 60 ans, petit et frêle, le regard fuyant se perdant tout au fond de ses orbites, Saturnin semble aboutir à son rêve absolu : une vraie invention et non plus une simple amélioration par bricolage d’un procédé préexistant… la diffusion téléphonoscopique !

    Jamais très à l’aise lorsqu’il s’agit de traiter avec des industriels souvent méprisants vis à vis du petit épicier grec, Saturnin, motivé comme jamais et persuadé de détenir là une invention sans précédent, prend son courage pour aller à la rencontre d’investisseurs. On lui conseille de rencontrer Dacier, aux crédits illimités et dont on dit qu’il est prêt à investir à fonds perdus dans la presse. L’homme ne lui plaît guère. Méprisant, peu impressionné par son invention et surtout, va-t’en-guerre alors que le jeune Saturnin a appris sur le terrain à détester les armes. Après quelques tergiversations, Saturnin décide que, finalement, l’affaire ne se fera pas. Puis c’est l’assassinat de l’industriel et sa veuve, tellement plus sympathique, qui vient le trouver…

    …voilà comment Saturnin Melki-Kalamanos quitte définitivement l’épicerie familiale pour s’asseoir dans le fauteuil de président d’honneur de L’Echo de l’Univers, premier journal à diffusion téléphonoscopique ! Sans fonction bien précise, il se contente d’être un conseiller précieux pour Hélène Dacier. Le plus clair de son temps, il continue d’ailleurs de le passer à bricoler quelque invention dans son atelier.

    Citation : « Vous imachinez, mon ami ? Des milliers de téléphonochcopes rrreliés entrre eux : quelle merrrrveille che cherrait ! J’appellerrais ça… la Toile ! Voyez, comme la toile d’une arrraignée… »

    Profil : Constitution (11), Aptitudes Physiques (7) Perception (11), Habileté (15), Culture Géné­rale (15), Spiritualité (5), Ouverture d'esprit (15)

    · Andrew HARTLEFIELD, 52 ans, directeur financier

    hartle.jpg Célèbre dans les bureaux de L’Echo pour ses costumes impeccables et ses épais cigares, le directeur financier du journal a indiscutablement garder quelque chose, en sus de son accent, de sa Grande-Bretagne natale.

    Venu en France, il y a déjà de longues années, pour faire profiter les banques françaises de l’expérience anglaise dans le domaine de la collecte bancaire des économies des particuliers, Andrew paye maintenant son passeport étranger et son accent au couteau. Les banques françaises n’ont plus grand chose à envier à leurs homologues d’Albion et Andrew se retrouva sans emploi digne de la haute image qu’il se fait volontiers de lui-même.

    Il prit lui-même l’initiative de sa reconversion et, ayant eu la chance d’apprendre le projet de Hélène Dacier grâce à ses relations tissées dans le groupe industriel de son défunt mari, il fit auprès de la veuve une proposition spontanée pour l’aider à gérer l’avenir financier de L’Echo de l’Univers. Séduite par le culot du britannique et ayant la volonté de couper avec les traditions, elle lui confia le poste de Directeur Financier.

    Hélène Dacier n’a jusqu’ici eu qu’à se féliciter de l’action de Hartlefield pour son journal. Alors que l’avenir d’un projet si novateur ne peut être que précaire, le Directeur Financier a réussi à trouver le soutien de banques qui épongent (pour le moment…) l’important déficit d’exploitation du journal.

    Surtout, il a su trouver une solution au problème crucial posé par l’innovation si radicale de Melki-Kalamanos : il n’y a pour le moment que quelques petites dizaines de possesseurs d’un téléphonoscope ! Ce nombre ridicule d’abonnés, bien que riches et prêts à payer un abonnement élevé, ne peut bien évidemment pas assurer la survie présente de L’Echo. Hartlefield a su trouver un accord avec le célèbre journal L’illustration qui publie, à des conditions avantageuses, une version papier de L’Echo de l’Univers… qui représente l’essentiel des revenus de la publication.

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    Tout irait bien donc pour Andrew Hartlefield si celui-ci, fin amateur de littérature, n’avait toujours préféré le personnage de Iago à celui d’Othello. Bref, c’est un traître. En tout cas un traître en puissance, à tout le moins : un comploteur.

    Il sait que la situation de L’Echo est précaire malgré la fortune personnelle de Hélène Dacier. Or, comme un joueur imprudent, c’est déjà la dépouille de celui-ci qu’il joue dans ses négociations financières. N’a-t-il pas promis à L’illustration de transformer L’Echo à terme en simple « Supplément téléphonoscopique » du célèbre journal, attiré par cette brillante innovation ? N’a-t-il pas obtenu l’aval des banques habituelles partenaires du Petit Journal en faisant miroiter à ce dernier la possibilité d’étrangler financièrement le nouveau venu au cas où il deviendra trop gênant ?

    Citation : « Wow… quelle une iinccoyabeule iinvennchionne, isn’t it ? But… pour la monnaie, ce n’est pas encowe ça. Non soucis, je m’occioupe de tout.  »

    Profil : Constitution (11), Aptitudes Physiques (9) Perception (11), Habileté (11), Culture Géné­rale (13), Spiritualité (7), Ouverture d'esprit (13)

    A suivre...
    « Les petits frères historiques du téléphonoscope…La rédaction de L'Echo de l'Univers (2ème partie) »

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