• La rédaction de L'Echo de l'Univers (2ème partie)

    Voici la suite de la présentation et des caractéristiques selon les règles de Maléfices de quelques membres éminents de "L'Echo de l'Univers". Vous pouvez en faire des PNJ ou bien même des PJs prétirés en fonction de ce que vous voulez faire du journal téléphonoscopique.

    · Charles DAMPIERRE, 48 ans, rédacteur en chef

     

    dampierre.jpg A vrai dire, peu de choses semblaient disposer cet honnête homme à l’embonpoint naissant et aux épaisses rouflaquettes à occuper un jour le fauteuil de rédacteur en chef de L’Echo de l’Univers. Certes, Charles a toujours eu la vocation de journaliste et n’a d’ailleurs jamais fait vraiment autre chose depuis la fin de ses études. Ceci dit, la signature de Dampierre n’a jamais guère ornée que des articles d’un grand classicisme se bornant à décrire sur un ton plutôt neutre les tumultes politiques de la difficile naissance de la Troisième République.

     

    Dans le courant des années 1880, Dampierre bascule définitivement dans le camp républicain et passe de journal en journal au gré des envies, des rencontres et des fâcheries passagères, l’homme n’étant pas toujours d’un caractère facile… comme tous les voisins de son bureau de rédacteur en chef peuvent en témoigner !

     

    C’est finalement au début des années 1890 qu’il trouve une certaine stabilité, sur un plan professionnel en restant plusieurs longues années au service politique de La Justice, le journal de Clémenceau, mais aussi sur le plan familial en épousant Rose, une charmante jeune femme de bonne famille qu’il aime, qui l’aime et qui lui donne rapidement deux beaux enfants.

     

    D’une certaine façon libéré par son bonheur domestique mais en même temps inquiet d’un certain embourgeoisement, il va imperceptiblement gauchir ses prises de positions et notamment s’illustrer par d’incendiaires articles anticléricaux qui lui valent un petit succès et une notoriété de plume auprès des lecteurs radicaux.

     

    C’est arrivé à ce sommet dans sa modeste vie professionnelle qu’il va connaître le drame de sa vie : Rose lui est subitement enlevée par un imprévisible accès de variole. Inconsolable, il choisit de démissionner de La Justice, se laissant quelques temps avant de trouver la force de reprendre ses diatribes.

     

    C’est alors qu’il se repose en épuisant ses économies dans sa maison de campagne qu’il est témoin, une nuit, de l’apparition fugace d’une silhouette évanescente au visage grêlé… Rose ? une passante ? un mauvais rêve ? Charles n’a jamais su à quoi s’en tenir. Très déstabilisé, il refuse plusieurs offres d’employeurs qui espéraient le voir reprendre sa verve anticléricale.

     

    Pourtant, ses économies finalement épuisées, il se résout à se tourner vers les rédactions parisiennes pour retrouver un emploi. Mais le vent à tourner. D’autres plumes ont remplacé celle, vieillissante de Charles. De plus,ce dernier veut absolument préserver une indépendance éditoriale correspondant mieux à ses nouveaux doutes.

     

    Il propose donc ses services à Hélène Dacier pour son projet de journal téléphonoscopique. D’abord effrayée par la réputation du bonhomme, elle finit par se laisser séduire par sa volonté d’indépendance, d’investigation tout azimut et de neutralité absolue. Elle dépasse même ses prévisions en le nommant finalement rédacteur en chef. Il faut dire que Dampierre est, de loin, le plus expérimenté de l’équipe de L’Echo de l’Univers

     

    Citation : « Quoi ? Encore une histoire de fantôme ?? Pffff… encore un coup de ces maudits curetons pour faire croire à leurs fadaises. Enfin, je préfère quand même qu’on y envoie une équipe. Au cas où… On ne sait jamais… »

     

    Profil : Constitution (12), Aptitudes Physiques (10) Perception (12), Habileté (12), Culture Géné­rale (15), Spiritualité (10), Ouverture d'esprit (10)

     

     

    · Etienne RAMPONNEAU, 34 ans, journaliste

     

    ramponneau.jpg Cadet d’une famille de grossistes en viande de boucherie ayant un prospère emplacement aux Halles depuis des décennies, Etienne montre dès la petite enfance un manque des goût évident pour le monde de la boucherie. Ce grand et beau gaillard aux moustaches toujours soigneusement entretenues fait même preuve d’une sensiblerie étonnante lorsqu’il s’agit du sort des petites bêtes…

     

    D’intelligence vive bien que plutôt dilettante de nature, il s’investit dans les études plus pour rassurer ses parents, inquiets de le voir s’éloigner de la vocation familiale, que par goût véritable. Pour tromper l’ennui, il découvre avec joie, grâce à ses camarades d’études, la pratique sportive. Surtout les sports plutôt populaires comme le cyclisme, la savate, voire le football. Il s’y adonne avec autant de passion que de succès. Il faut dire que chez les Ramponneau, on est des forces de la nature depuis des générations !

     

    Arrivé au bout de ses études secondaires, Etienne ne peut plus guère reculer et doit trouver un gagne pain… ou transporter des carcasses de bœuf pour le compte de son père ! Il décide donc de se consacrer entièrement à ce qu’il sait le mieux faire : du sport ! Bien sûr, ce n’est pas un vrai métier mais on peut y gagner un peu d’argent… notamment lorsqu’on possède un bon agent. Grâce à Albert Lancier, un intermédiaire rencontré par hasard au bord d’un vélodrome, il alterne combats de savate et courses cyclistes, accumule les succès et les primes… et arrive ainsi à vivre confortablement sans se soucier du lendemain.

     

    Etienne tient tant à l’indépendance qu’il finit même par se séparer, avec bruits et fracas et au grand mécontentement de celui-ci, de son agent. En effet, Lancier le poussait toujours et encore à s’entraîner et à enchaîner les compétitions alors que Etienne estimait avoir suffisamment pour se la couler douce.

     

    A partir de cette date, plus rien ne va dans la carrière sportive de Ramponneau : matches attribués aux points à son adversaire, concurrents survitaminés ou non sanctionnés malgré des manques flagrants aux règlements et surtout, à l’esprit sportif. Intelligent et curieux, Etienne ne tarde pas à comprendre que Lancier est derrière tout ça et qu’il ne ménage ni les dessous de table, ni les cocktails aux effets stupéfiants pour faire triompher ses nouveaux poulains, moins doués et moins intègres que le bel Etienne.

     

    Du jour au lendemain, Etienne Ramponneau décide de couper tous les liens avec le monde du sport. Fort d’une bonne connaissance de ce milieu et de ses turpitudes mais aussi d’une motivation démultipliée par le sentiment de revanche, il réussit à se faire embaucher dans ce nouveau journal un peu marginal en mal de journalistes : L’Echo de l’Univers ! Il s’y occupe bien sûr des sports mais son énergie et son courage sont aussi appréciés dans les investigations les plus difficiles.

     

    Citation : « Bignou de bignou, va y’avoir du sport ! On va les travailler au corps jusqu’à avoir l’info, parole de Ramponneau ! »

     

    Profil : Constitution (17), Aptitudes Physiques (15) Perception (11), Habileté (12), Culture Géné­rale (11), Spiritualité (8), Ouverture d'esprit (12)

     

     

    · Claire DESSEL alias « Camille de Saint-Germain », 29 ans, journaliste

     

    saintgermain.jpg De petite taille, son fin visage contrastant avec son plantureux chignon de cheveux blonds pâles, Claire est une des plus opiniâtres membres de la rédaction de L’Echo de l’Univers.

     

    Pourtant, jamais un lecteur du journal téléphonoscopique n’a pu lire un article signé du nom de la jeune femme à la bonne éducation, issue d’une riche famille bourgeoise de province.  En effet, comme bien de ses congénères du sexe faible, Claire emprunte un pseudonyme ambigu en signant : Camille de Saint-Germain.

     

    Ses collègues ont d’ailleurs plus que l’habitude de l’entendre pester à voix haute et avec emphase contre cette injustice sexiste. Il faut dire que la frêle jeune femme, qui ne peut faire directement entendre sa voix dans ses articles téléphonoscopiques compense avec de fameuses envolées lyriques à l’intention du reste de la rédaction.

     

    Pourtant, sur les encouragements de Hélène Dacier, sa patronne, Claire pourrait tout à fait, si elle le souhaitait, signer ses articles de son nom. D’autres femmes le font dans la presse de son temps alors dans un journal aussi moderne que L’Echo de l’Univers dirigé par une femme, pensez donc !

     

    Claire a toujours tergiversé sur ce point pour finalement ne jamais prendre de décision. Sans doute sa famille, fidèle lectrice du Figaro et franchement conservatrice serait-elle déçue ? Sans doute l’éducation reçue de cette famille-là a-t-elle mis de sérieuses barrières mentales dans l’esprit de Claire qui continue au fond d’elle, quoiqu’elle en fasse croire en public, à penser que son métier est « anormal » pour une femme ?

     

    Finalement, l’argument le plus fort en faveur du maintien de ce pseudonyme est sans doute l’indécrottable romantisme de Claire Dessel. Il faut dire qu’elle l’aime son Camille de Saint-Germain ! A croire qu’il est l’homme qu’elle n’a pas su trouver dans la vraie vie. En plus d’un patronyme, elle lui a petit à petit, au fil des articles, forgé un style, un caractère, une histoire même ! Un vrai personnage de roman, en fait. Qu’elle n’aime rien tant qu’incarner.

     

    Citation : « Quelle exécrable injustice ! Je crois qu’il est, hélas, une fois de plus, temps pour moi de revêtir le masque de Camille. Jusqu’à quand, Grands Dieux mais jusqu’à quand ?! »

     

    Profil : Constitution (11), Aptitudes Physiques (12) Perception (13), Habileté (10), Culture Géné­rale (14), Spiritualité (7), Ouverture d'esprit (13)

     
    N'hésitez pas à ajouter vos propres personnages pour compléter la rédaction de ce journal plutôt particulier !

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  • Commentaires

    1
    Lundi 1er Octobre 2007 à 15:29
    Salut Julien,

    Content de voir que tu as pris la peine et le temps de réfléchir à la Rédaction des Echos de l'Univers. Comme quoi, certains d'entre nous bossent encore et toujours. J'aime assez même si perso., certains détails me gènent, entre autre en ce qui concerne l'uchronie qui pour moi, ne devrait pas être présentée ainsi, ou tout du moins, ne devrait pas être assumée telle quelle .

    Certains personnages me semblent aussi moins utile que d'autres mais là encore, l'important, c'est de démarrer. 

    Je redis que je suis prêt à en discuter et à ouvrir le débat sur l'utilité de ce site, sa forme et son devenir si et seulement si, je ne suis pas le seul à trouver la discussion intéressante.

    Je suis même prêt à faire le déplacement en Bretagne si nécessité.

    Encore bravo pour ton blog.

    A bientôt alors...

    Repliquant  
    2
    SaSti
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 11:16
    Très bien, Narbeuh.
    En espérant voir ces textes sur un site commun JTP / Echo-Univers / Amateurs Maléfices / Belle-Époque (cercler la mention qui convient).

    Salutations,
    SaSti
    3
    Narbeuh
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 11:16
    C'est aussi mon voeux le plus cher, SaSti. C'est hélas pour le moment un voeux pieux...
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