• Yo. Han, han. Spéciale dédicace pour Stefff56 qui, lui aussi est dans la plaaaace. Narbeuh's back on the mic'. Ready ? Big up for Cyberpunk. Come on, singing :  Big up for Cyberpunk...  Oulah, ça me fait des choses toutes bizarres moi de relire des trucs sex and drug and rock n' roll. Remarque, les suppléments CP2020 n'étant pas trop comme ça (enfin, pas souvent...), ça doit être autre chose. Trève de bavardage : tout de suite, la suite du Cyberpunk Reload.

    Pour ce 4ème volet, reprenons un principe bien compris chez Mondes en Chantier : faisons un peu n'importe quoi dans n'importe quel sens mais faisons le bien. Donc deux supp' au programme n'ayant à peu près rien à voir si ce n'est (et hop, salto arrière, rétablissement, salut au jury) l'année de publication : 1991. Oué, ça ne nous rajeunit pas.

    eurosource.jpg Pour commencer, Eurosource. Ce petit livret en VO de 80 pages a donc, comme on l'imagine, pour ambition de nous présenter l'Europe de 2020. Vaste programme. Surtout pour des Américains. Un ch'ti coup d'oeil à la couvrante pour commencer. Ooooh, c'est plein de... euh... couleurs. C'est un dessin pleine page aux tons assez pastels qui tranche avec le style habituel mais c'est sans doute voulu : contriarement aux USA de 2020, Cybverpunk imagine l'Europe comme une verte et plaisante contrée. Pas de soucis, on est bien en Europe puisqu'à l'arrière-plan il y a la tour Eiffel. La France est d'aileurs à l'honneur sur la couv' (bien plus que dans le livret où son sort est expédié en 2 pages) puisque ce petit jeune homme là au premier plan, avec une la clope au bec, un polo Lacoste rose et une coiffure banane direct from the fifties... eh oui : c'est un Français. Bon, pour tout dire, on notera qu'il y a aussi un Japonais dans le lot. L'enseignement de la Géographie est quand même vraiment au fond du trou aux States... Malgré tous ces bémols, donnons à la couv' la mention passable, voire même bien par rapport aux horreurs sans nom qui défilent en rang serré dans une hideuse mise en page stalinienne à l'intérieur : beurk.

    Le ton général, maintenant. L'idée de base est très old school à tendance kitsch : il s'agit donc de ne retenir de l'Europe qu'un concentré de Monaco, Saint Morritz et Saint-Germain des Prés pour en faire un havre de paix, de classe et d'opulence afin de mieux mettre en exergue la memerde que c'est pas aux States en 2020. Moué, un peu masos, les Ricains mais pourquoi pas... Ceci dit, de notre point de vue, cela condamne l'ouvrage a être fort peu réutilisable end ehors de cette imagerie cyberpunk classique de l'Eurostyle.

    A cela s'ajoute le fait que l'entreprise à laquelle l'auteur et ses petits camarades se livrent est carrément sans filet et même sans les mains. Et oui, pas de chance les gars : 1991. Le bloc soviétique s'effondre en Europe de l'Est, l'URSS disparaît, les tensions apparaissent dans les Balkans... on ne savait par conséquent déjà pas ce qui allait bien pouvoir se passer dans les années 1990 alors en 2020, la gageure ! Les auteurs de Cyberpunk 2020 n'atnt déjà pas très forts en géopolitique habituellement on a donc dans le supplément comme on peut s'y attendre l'URSS, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie...

    Bon, OK, pour ça : too bad. Et l'ouest alors ? Prenons la France, notre beau pays, en exemple. On n'y coupe pas : les Français de 2020 sont des espèces de tarlouzes plus portées sur la mode et l'art de vivre en général que sur les gros guns et les prothèses cyber. Les Allemands sont, bien entendus, puissants, ambitieux, portés sur les technologies solides et volontiers militaires et font donc un peu peur (c'est tout juste si on entend pas du Wagner en fond sonore à la lecture). Les Anglais sont dans une situation chaotiques, assez similaire à celle des USA ("ouaf, ouaf, nous, on fait toujours tout comme nos copains"). Bref, c'est assez (??) caricatural.

    Heureusement, si on entre dans le détail, tout n'est pas si naze. Ainsi, revenons en France, on découvre que la France, éternellement instable poltiquement, est désormais gouvernée par la VIIème République. Celle-ci, démagogique au possible, est gouvernée essentiellement par des sondages quotidiens qui ajustent les politiques menées en temps réel. Pas idiot, tristement réaliste et fort inspiré de l'excellent roman pré-cyberpunk de John Brunner, Sur l'onde de choc. On apprend aussi que le métro parisien a été abandonné pour des raisons de coûts et de vétusté. De ce fait, ses stations et galeries, désaffectées, servent de refuge aux marginaux de la capitale (Subway ? Non, donjon !!!).
    Tout ça n'est pas si mal mais tient en 2 pages pile-poil. Les autres sujets (les autres pays, les institutions de l'Union Européenne, les cyberpunks en Europe...) bénéficient du même traitement superficiel. Il est vrai qu'une grosse partie (30 pages) du supp' est occupée par un scénario qui, pour une fois, est très développé avec PNJs, plans, systèmes informatiques...

    Il est à noter que dès 1995 ce supp' a été suivi d'un Eurosource Plus que, chat échaudé etc..., je me suis empressé de ne pas acheter mais qui est, paraît-il, plus gros et plus détaillé et qui, bien sûr, intègre les changements géopolitiques majeurs apparus en à peine 4 ans.

    corpbook1.jpg A la même épqoue (1991), donc, sortait également le 1er volume de Corporation Report (VO). C'est là aussi un petit livret d'un peu plus de 80 pages et à couverture souple contenant du background. En l'occurence, la desription de deux mégacorporations de 2020 : Arasaka et IEC.

    En ce qui concerne la forme, on passe de la débauche de couleurs à l'extrême sobriété : les logos des deux boîtes, deux horribles à plat de couleur gris et jaune et roule ma poule ! C'est sûr, on est tout de suite transporté dans les intrigues corporatistes feutrées mais sans pitié de 2020... Par contre, l'intérieur est très correct : certaines illustrations sont certes hideuses (il doit y avoir des quotas, je pense...) mais d'autres sont belles (notamment celles de matos), les plans et graphiques sont bienvenus et la mise en page est sobre et lisible. Un miracle.
    A noter qu'il existe une VF de ce supplément qui, fort heureusement, change la couverture.

    Le contenu est également tout à fait à contre-courant du reste de la gamme : on prend son temps. Une trentaine de pages pour chaque corpo : histoire, activités, stratégies économiques, dirigeants et VIP (avec leurs stats), matos spécifique avec fiche et illu pour chaque, lieux-clefs avec plan qui va bien et même un mini-scénar ! Le luxe. Ca donne en tout cas sacrément du corps à des acteurs majeurs du background de Cyberpunk 2020 comme l'est Arasaka justement. Seul bémol : tout ce qui concerne la Matrice est quasiment inexistant tant au niveau modèle économique qu'au niveau sécurité. Dommage...

    iec.jpg Que penser du choix des deux corpos présentées dans ce premier volume ? Arasaka semble doublement pertinent.
    Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est donc une compagnie de sécurité privée qui a prospéré dans des proportions considérables. D'une part, ce sont de ce fait de fréquents adversaires des PJs. Surtout, là je dis : bien vu. Le début du 21ème siècle, en Irak, en Somalie ou ailleurs, nous prouve que la tendance lourde est à la privatisation des opérations militaires qui commencent à passer des armées nationales aux armées privées sous mandat. Des corsaires, en fait. J'avoue qu'en 1991 j'étais assez sceptique sur ce truc mais là, la triste réalité nous oblige à nous incliner sur la clairvoyance des gens de chez Talsorian. Une fois n'est pas coutume, les gars... D'ailleurs, au fait, pourquoi des Japonais ?

    L'autre corpo est International Electric Corporation, une corpo allemande très diversifiée mais qui a bâti sa fortune sur... l'électroménager. Hum. Je comprends le truc : ils ont voulu prouver que, non, les corpos dans Cyberpunk, ce n'était pas que gros guns et compagnie. L'intention est louable mais là, ce n'est pas très sexy quand même pour un 1er volume, IEC. Et puis, une corpo européenne qui prospère en 2020 grâce à l'électroménager, je suis assez sceptique pour le coup. Pour la peine, je vous mets en illu un scan d'un magnifique blender-mixer à carottes de marque IEC. Le seule illu de mixer de toute l'histoire du jdr (j'espère ne pas trop m'avancer sur ce coup...). Enfin bon, au bilan, c'est quand même, à mon goût, un des meilleurs suppléments de la gamme.

    To be continued...

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  • Cyberpunk Reload (3ème partie)Polopop, en continuant à ce rythme là, ce petit panorama risque de nous tenir jusqu'à la sortie de Cyberpunk 4 ! On est raisonnable et on accélère, zou.

    Et un gros morceau, un !  Night City. Le supplément est à la fois un des plus gros de la gamme (176 pages) et un des plus indispensables puisqu'il présente dans un grand luxe de détails LA ville fictive sensée incarnée l'esprit du cyberpunk dans le jeu et où, donc, se dérouleront la plupart des aventures des personnages.  

    Première impression : la forme. Eeeh, les gars, qu'est-ce qui vous arrive exactement ? Mais, mais... c'est beau ! Très jolie illustration avec un gus en contre-plongée écrasé par la hauteur vertigineuse des tours de Corporate Plaza, le tout baignant dans une ambiance de néons publicitaires. Bon, les gars de chez Talsorian ont du quand même taper sur les doigts du dessineux et lui ont fait fissa rajouter deux gros guns et des cartouchières ridicules pour être sûrs de ne pas voir le fanboy de base fuir en courant mais ça reste chouette quand même. En plus, Oriflam a fixé une fois pour toute le design de ses couv' en VF en ajoutant au dessin un élégant cadre noir profond et le logo Cyberpunk en rouge sang : très graphique, très chouette. Bon, on ne s'enflamme pas non plus, à l'intérieur, le tout-venant reprend le dessus et c'est plus souvent laid qu'autre chose au niveau illus mais la mise en page sobre est agréable et les cartes de la ville nombreuses et lisibles. On a d'ailleurs le droit à une carte couleurs en taille poster du centre de la ville dans une vue style 3D isométrique. Grand luxe.

    L'utilité du supplément ne se discute pas non plus. J'ai testé et approuvé pendant de nombreuses années : c'est LE bouquin le plus utile du jeu, y compris le livre de base. Celui qui a le plus de chances d'avoir des tâches de café et des miettes de gatôs coincées entre les pages. Si vous voyez ce que je veux dire... La ville est décrite quartier par quartier, puis bâtiment principal par bâtiment principal selon un schéma très (trop ? voir plus loin...) classique. On a aussi le droit à de nombreuses autres considérations très utilitaires sur les gangs et leur territoire respectif, les différents niveaux de sécurité selon les lieux, les transports en communs et les taxis... Des petits détails sympas ajoutent du piquant comme la fameuse liste des cocktails servis dans les bars louches de Night City, les cartes thématiques très pratiques (où garer son AV4 ? où trouver un club ouvert à 3 heures du mat' ? ...), des recoins de la ville qui fleurent bon l'aventure comme Corporate Plaza et ses intrigues feutrées, Lake Park et ses mauvaises fréquentations, les quartiers ethniques et leur mafia respective...

    Au bilan, le supplément remplit parfaitement son office pour du cyber old school façon Cyberpunk 2020. De ce strict point de vue, je considère même que c'est un des meilleurs suppléments de ma ludothèque. Oki mais : est-ce encore utilisable pour du post-cyber plus actuel ? Franchement ? Nop.

    Night City souffre de défauts à peu près rédhibitoires pour qui veut se figurer une métropole moderne, tentaculaire et inhumaine. Bref, le pain quotidien d'un futur sombre et réaliste. Tout d'abord, comme je le laissais entendre plus haut, l'entreprise à laquelle les auteurs ont voulu se livrer est assez vaine et même un peu étrange : appliquer à leur ville cyberpunk le modèle de description qui a fait le succès de villes comme Pavis ou autres villes d'univers medfan. Quartier par quartier, maison par maison. Pour une grosse bourgade médiévale de 10 000 âmes, ça passe. Mais pour une mégapole de plusieurs millions de résidents, est-ce bien malin ? Au bilan, on a parfois l'impression que Night City est une grosse sous-préfecture de province un peu vide. D'après les plans, on peut aller d'un bout à l'autre de la ville à pieds en une vingtaine de minutes... De même, là où les plans nous montrent un énorme building très impressionnant, le texte correspondant nous renvoie, par exemple... à une salle de sport. Ou un magasin d'électronique. Ou un bar. De 50 étages de haut ?? Bien sûr, les auteurs ont voulu dire que UN des étages était occupé par ça mais quand même cela prouve l'erreur de méthode dans laquelle ils se sont enfoncés.

    Du coup, décrire tout ça donne quelque chose d'assez peu enthousiasmant (ah tiens, encore une salle de sport ? c'est cool, ça laisse le choix aux persos...) et prend énormément de place. De ce fait, il ne reste que 6 pages (!!) aux auteurs pour expédier la banlieue et le reste de l'agglomération. Pas besoin pourtant d'être un expert en urbanisme pour savoir que c'est là une part essentielle d'une ville du 21ème siècle. Résultat : on a un peu l'impression d'étouffer, on voudrait pousser les murs du petit centre étriqué de Night City pour parcourir ne serait-ce qu'une dizaine de km mais là... faut improviser ! C'est triste à dire mais il n'y a par conséquent presque rien à recycler dans ce pourtant mythique supplément...

    Oula, ça va pas mieux question taille des articles. Du coup, celui d'aujourd'hui n'aura couvert qu'un seul supplément. Mais un gros quand même (excuse à deux balles...).


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  • hardwired.jpg Bon, bon, bon... Ooooh, kéçéçé ? Voici encore du très vieux supplément Cyberpunk au fond de l'étagère ! Hop, un dernier supp' version 2013 qui m'avait échappé lors du dernier billet : Hardwired. Alors, c'est pas pour me chercher des excuses mais c'est vrai qu'il est spécial celui-là, pas vraiment 2013 ni 2020 ni rien du tout : spécial, je vous dis. Déjà, il n'y a pas de photo sur la couv' alors que c'est pourtant bien une VO. Alors, vous voyez bien ? A la place, il y a deux ma-gni-fi-ques représentants d'un quelconque groupe de soupe rock FM du milieu des années 80 avec mèches péroxydées, vestes à épaulettes de la mort et... ah bah tiens, non, ils ont des flingues : ça doit être des cyberpunks. Bref, c'est horrible.

    L'intérieur de ce livret des mêmes format et taille que les deux précédents (un peu moins de 100 pages) est entièrement rédigé par Walter Jon Williams, l'auteur du roman cyberpunk Câblé (et de ses suites), Harwired, bien entendu, en VO. C'est un cas joliment rare en jdr que d'avoir une adaptation de roman en jeu réalisée par l'auteur lui même ! Il faut dire que WJW est un überfan de jdr. C'est même l'auteur d'un autre vieux jeu FGU,
    Privateers & Gentlemen, où (je vous préviens : ça n'a rien à voir) on peut rejouer Master and Commander et autres aventures maritimes aux alentours de l'époque napoléonienne. On dit même que le célèbre hovertank du héros de Câblé a d'abord été défini avec les règles de Car Wars. Bref, un gros geek.

    Des noms, des noms... d'accord mais : est-ce que c'est bien dedans ? Pas tellement, en fait. Comme les suppléments précédents, il faut déjà avouer que ça pique aux yeux méchamment : quels progrès depuis ! Notamment dans les productions françaises récentes (suivez mon regard...). Bon, cette fois, on a quand même évité les photos délirantes mais à la place on a... rien. Ou presque. De temps en temps un petit crobard mais bof, bof. Summum du retro-kitsch, les petits textes placés en marge (points de règles, précisions diverses...) sont joliment encadrés façon papier imprimante avec les petits trous sur les côtés qui vont bien. Typique d'une imprimante à aiguilles des années 70-80. Et ça se passe quand Hardwired ? En 2151. No comment.

    En ce qui concerne le contenu lui-même, on a d'abord quelques pages sensées présenter le monde des romans en 2151 (donc). C'est torché de chez torché. Suffisamment pour qu'on soit bien sûr de ne rien apprendre d'utile ou de neuf. Un exemple pioché dans le background du "reste du monde" (comprendre : hors USA) et traduit à l'arrache en exclusivité Mondes en Chantier :
    "Pacifique Sud : L'Australie et la Nouvelle-Zélande restent stables. Les plus petites îles sont menacées par le surpeuplement et les inondations."
    Sans déconner ? Et hop, c'est parti pour une campagne du feu de Dieu avec moult enjeux géopolitiques... Bien sûr, tout est à l'avenant. Voire pire.

    On a ensuite un chapitre de règles bien, bien obsolètes puisque datées 2013. Toutefois, les nouvelles classes de persos (Détective Privé, ça peut être utile quand même...), les drogues, le système d'armures/perforation des armes à feu... sont assez sympathiques. Idem pour le système de Netrunning qui abandonne carrément les trucs à la Tron et à la Pacman pour un topo s'approchant du vrai hacking. Par contre, ça reste bien court et, pour le rêve et le fun, on repassera demain. Le reste du livret est une série de mini-aventures dans l'ambiance des romans : faible intérêt. Vous l'aurez compris : même avis pour l'ensemble du livret.

    chrome1.jpg Passons au premier VRAI supplément pour Cyberpunk 2020 : le Chrome Book 1. Raaaah, du matos à viander, enfin !! C'est parti pour la vraie vie !
    Déjà, pour être pointilleux, en ce qui me concerne, il s'agit plutôt de la traduction en VF : Chrome. C'est pareil avec un dessin moche à la place d'un dessin hideux et... tout un cahier couleurs sur la mode en 2020 en moins. Et oui, déjà, à l'époque, les éditeurs français sont obligés de faire la chasse aux coûts excessifs...

    Comme on s'en doute, il s'agit donc d'un catalogue de matos, le premier d'une série de 4 en tout. La filiation avec les précédents supp' est maintenue puisque l'essentiel du catalogue est traité en fake avec fausses pubs et compagnie : plutôt sympa. PAr contre, le bon goût a poussé à rompre avec l'habitude fâcheuse de prendre ses potes en photos dans des poses ridicules donc : que des dessins. Et même parfois, soyons fous, des beaux ! Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'y a pas QUE des flingues et des prothèses dans le catalogue. On y trouve aussi de l'électronique grand public, des véhicules, de sociétés de service, un topo plutôt pratique sur les logements (avec plans)... Tout ça est plutôt pas mal.

    OK mais : est-ce encore utile ? Modérément. Ca a maintenant plus de 15 ans (putain...) et c'est parfois difficile d'échapper au ridicule. Deux catégories de trucs bien ridicules, en fait.
    1ère catégorie : le "pas assez rapide, petit !". Les gars se sont faits doubler par une réalité accrocheuse dès la 1ère ligne droite. Regardez par exemple la (jolie) illu ci-dessous.

    chrome1a.jpg
    Oooooh, une Casio programmable comme j'en avais une au lycée pour me baffrer des fonctions et ce genre de trucs... ah non, en fait, quand on lit le texte on découvre que c'est en quelque sorte le "successeur" de l'Iphone en 2020. Ahem.

    2ème catégorie : le "ridicule intemporel". C'était ridicule en 1991, ça le reste en 2008, ça le sera encore en 2020 ou 2050 ou 2066... Là, pas facile de trier, ça arrive par paquets de douze. Allez, pour la bonne bouche quand même, je retiens : les prothèses pieds-rollers (oui, oui, comme ça se prononce) et surtout... tatatam... l'inoubliable prothèse de main-massue (avec son super-argumentaire, je cite : "pan dans ta gueule !"). Pour être sympa, un petit scan de l'objet du déli(re) :

    chrome1b.jpg
    Finalement, on ne peut pas franchement dire que j'ai fait plus court que dans le billet précédent. Pas grave : voyons grand, no limit, i am the king of the woooorld. On va en faire une saga de ce truc.



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  • rockerboy2.jpg Les plus fidèles lecteurs de mes petites aventures rôlistiques savent déjà ce que je pense de la 3ème édition de Cyberpunk. Ah, y en a pas ? Bon, je résume pour les autres. Ah ? Y en a pas non plus ? Allons, allons, je lis les statistiques Overblog, moi, on ne me la fait pas, bande de cachotiers !

    Donc. Cyberpunk 2020 a longtemps été un de mes jeux préférés. Un des plus pratiqués. Un de ceux pour lesquels j'ai le plus bricolé de matos. Et, hélas, l'un de ceux pour lequel j'ai été le moins raisonnable question collectionnite aiguë. Aujourd'hui, quand je regarde ma bibliothèque de jdr et que j'avise le plein rayonnage consacré à ces suppélments CP plus ou moins beaux et intéressants, je me prends à rêver aux quantités de casseroles (c'est juste un exemple parmi mille autres d'un truc plus utile que les suppléments cyberpunk) que j'aurais pu acheter avec leur équivalent en brouzoufs. Enfin, bon, bref, on ne se refait pas. Il me suffit de penser un instant à David et ses kilos (tonnes ?) de 'gurines en métal et, toute suite, ça va mieux ;-!

    Vous devez vous dire : "eh, il est pas enthousiaste ce gars pour un de ces jeux préférés !". Ouaip, pas faux. Ma relation avec Cyberpunk a toujours été un peu ambiguë. J'adore les univers cyberpunk, je trouve que le jeu de Pondsmith en propose dans son livre de base et une poignée de suppléments une bonne traduction ludique... mais c'est pas le pied non plus. AU fil des ans, j'ai à peu près tout changé (règles, background, scénars...) au point de me demander si on pouvait encore considérer que je joue à Cyberpunk 2020

    Du coup, j'ai attendu avec impatience cette véritable arlésienne du jdr que devait être la v3 du jeu. Après des années de fausses annonces, le jeu est sorti récemment et traduit dans la foulée par Oriflam. Ces derniers ont donné un sérieux coup de bon goût à la française sur l'indicible look de la version US mais les critiques que j'ai lu et le feuilletage en magasin m'ont très vite convaincu que cette v3 était tout sauf ce que j'attendais aujourd'hui d'un jeu cyberpunk ou, disons, post-cyberpunk. Pour schématiser, au lieu de résoudre les trucs qui me faisaient tiquer dans 2020, Pondsmith, l'auteur, en a rajouté une double portion. Style le gang des Bozos ou les hommes-dauphins. Ce genre de merdes.

    Bon, Dieu... euh, Gibson merci, il y a des jeux comme Kuro ou Transhuman Space pour faire patienter en attendant qu'on se bouge ici même un jour sur le projet TAZ. Mais, mes ouatemille suppléments Cyberpunk 2020, j'en fais quoi ? Allez, zou, un tour d'horizon en plusieurs parties pour voir si, à chaque fois, un utilisateur de version ou de jeu d'anticipation plus récent(e) pourra ou non en faire quelque chose et donc, éventuellement, l'acquérir d'occaze, en déstockage ou en PDF.

    rockerboy.jpg En fait, je suis tellement vieux que j'ai même un supplément Cyberpunk 2013 qui traîne dans ma collec'. Commençons par celui-là. C'est Rockerboy, le supplément consacré au monde de la musique et, plus largement, de l'entertainement comme on dit au pays de Mickey et de Paris Hilton. Là, ça va aller vite. La couv'. LA couv', bordel !! Billy Idol avec une guitare Mattel 1er âge comme mon petit neveu en a eu une pour ses 4 ans. Sex and drug and rock'n roll comme dirait l'autre... En même temps, il n'y a pas tromperie : l'intérieur est à l'avenant. C'est laid, daté au possible et passablement inutile.

    A l'époque, le supplément avait deux choses pour éviter direct la poubelle : il est présenté sous la forme d'un fake amusant de magazine de musique avec fausses pub, faux top singles, fausses critiques, fausse interview de groupe... Reste que le contenu de tout ça est fort peu exploitable en cours de jeu et, qui plus est, la survie
    dans le monde de après-demain de magazines de musique à l'ancienne avec l'encre qui tâche les doigts et tout me semble plus qu'hypothétique alors qu'on est déjà à l'époque de MySpace et autres Deezer. AInsi, la critique des CDs avec pochette et tout ce qui faut me semble vraiment suranée. L'autre truc qui pouvait vaguement prétendre à une certaine utilité à l'époque était le chapitre final sur la Braindance, la version Pondsmith de la SimStim de Gibson (problème de licence ?). Là, dans l'absolu, ça reste utile : le concept (enregistrer les sensations d'un acteur et se les repasser à volonté grâce à un câblage sur le système nerveux) reste intéressant et riche de grosses potentialités de scénarios et de scènes prenantes. Par contre, les machins en plastoque photographiés en N et B sensés évoqués des consoles de Braindance... c'est juste à pleurer ! Y a même un type avec un vieux fil de téléphone fixe époque années 70 planté dans les cheveux pour faire croire à un câblage : à se pisser dessus. allez, faut faire tourner quand c'est si bon : je fais chauffer le scanner et hop, en illu de tête d'article !

    solooffortune.jpg Allez, hop, tant qu'on est dans les supp' 2013 et les fakes de magazine, faisons aussi un sort à Solo of Fortune. C'est donc un supp' pour la 1ère édition mais traduit en français (c'est cette version que je possède)... comme un supp' pour la version 2020. Belle arnaque car les règles, elles, n'ont pas été modifiées et sont partiellement incompatibles avec le livre de base. Bon, allez, on s'en fout vu qu'on ne joue plus à cette version là : qu'est-ce que ça vaut intrinsèquement ?

    A la place de la photo ridicule d'usage dans les VO, on a ici droit à un dessin de Gassner. C'est pas le pied mais c'est mieux quand même. A l'intérieur, je vous rassure, on n'évite pas les photos grotesques. Faut bien rigoler un peu quand même ! On a donc des armes en plastique et un faux Elton John déguisé en Solo : le minimum syndical de la poilade.

    En dehors de l'arnaque sur les règles, le contenu du supplément est bien meilleur que Rockerboy. Dans un emballage de faux magazine de mercenaires avec tests d'armes, petites annonces de recrutement..., on a des considérations sur les points chauds des 5 continents, les techniques d'extraction corporatiste, un exemple justement de guerres entre corpos, un court topo sur les services secrets, des infos sur l'Europe et la Russie. Tout ça est léger, relativement peu inspiré et franchement daté mais, avouons-le, ce n'est pas si mauvais. Des armes en veux-tu, en voilà, de la cybernétique plutôt intelligente (certains gadgets peuvent être recyclés) et même des règles de poursuite et de combat entre véhicules (qui ont le mérite d'être simples à défaut d'être... compatibles avec celles du livre de base de CP2020 !) viennent renforcer le côté utile du supplément. Au bilan : pas une bombe mais un supplément honnête qui est aujourd'hui peu utile mais donne une bonne illustration de ce qu'est le cyberpunk old school années 80 (néo-sov, eurostyle...).

    Oulah, faudra que je sois moins long sur les autres supp' car là, vu ce qui reste encore dans ma bibli, j'en ai pour plus de 10 articles à ce rythme ;-! La suite bientôt.

    Note : les images sont tirées, comme l'indique le marquage, de l'excellent site du GROG. Rendez leur visite pour obtenir des informations plus détaillées sur ces suppléments et en lire d'autres critiques.

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  • buzz_keutulu.jpg Le microcosme du jeu de rôles francophone nous donne parfois de curieux cas d'école à analyser. Analyser ? Pourquoi faire ? Bah, parce que Black Box 3 n'est toujours pas dans les bacs et que je ne pourrai pas me procurer mon exemplaire de Cthulhu Gumshoe avant une dizaine de jours... aaargh !

    Donc, comme vous l'avez compris si vous avez jeté un oeil au microcosme en question depuis 2 ou 3 mois, la hype ludique du moment, ce sont les poulpes. Non, pas les trucs bizarres qu'on mange froid avec les doigts dans la sauce à même la boîte de conserve quand on est vraiment trop un geek et qu'on refuse d'interrompre sa partie pour aller jusqu'au four à micro-ondes. Je parle du seul, du vrai, du Poulpe majuscule : le grand Cthulhu. Longtemps chouchou des rolistes français, le Grand Ancien était tombé dans le sommeil (n'est pas mort celui qui... air connu).

    Mais c'est fini. Et quand le Poulpe se réveille en sursaut, il fait du dégât. Monsieur n'est pas du matin.

    Donc, ce n'est pas un, ce n'est pas deux... ah, si en fait... ce sont deux nouveaux jeux sur l'univers de Lovecraft que nous verrons paraître en français durant cette année 2008.

    undefined D'un côté, nous avons le jeu du 7ème Cercle, qui vient de paraître, et est la traduction de Trail of Cthulhu, jeu de Pelgrane Press utilisant le système Gumshoe. Afin d'éviter tout accès de jeu de mots foireux autour des tables, les sages du 7ème Cercle ont retenu le titre sobre de Cthulhu. Le jeu est entièrement illustré par notre Jee national et promet d'être magnifique. Le système Gumshoe, apprécié de la maison, devrait lui apporter un souffle d'air frais, de même que le parti pris "pulp" d'une partie du livre de base. Must be miiine !

    De l'autre côté, il faudra être un peu plus patient mais, d'ici la fin de l'année, on devrait avoir une nouvelle édition de... L'appel de Cthulhu ! Avec le Basic System, la licence Chaosium et tout et tout ! Maléfices/Crimes, le remake...

    On sait très peu de choses sur cette future nouvelle édition et c'est là où on a le cas d'école dont il devait ici être question. Très différents par leur parcours éditorial, les deux jeux connaissent des plans de communication diamétralement opposés. Du côté du 7ème Cercle, on a adopté la transparence absolue. Dates, aléas éditoriaux, choix matériels (papier, reliure...), tirages, previews... tout est disponible en temps réel sur le forum de l'éditeur ou sur les autres forums rôlistes d'ailleurs. C'est bien agréable et, du fait de la nature impatiente et volontiers râleuse du rôliste, très courageux.

    Confronté à cette concurrence redoutable, condamné au flou du fait des incertitudes entourant le projet (structure, intervenants, dates...), l'éditeur du nouvel Appel a choisi, de son côté, d'occuper tout de même le terrain en jouant sur le côté joueur (ouaf, ouaf !)
    du rôliste. Il distille donc quelques rumeurs sur les forums, donne une interview anonyme sur l'excellent site du TOC. Bref, du buzz. Du vaporware diront même les mauvaises langues.

    Personnellement, je trouve ça bien vu et amusant. Après tout, l'"industrie" de notre loisir a bien besoin de mobiliser toutes les stratégies commerciales ou de communication qui existent. Par contre, le revers de la médaille, c'est que le buzz appelle le buzz. La rumeur appelle la rumeur. Si vous voyez ce que je veux dire, c'est comme les SMS. A force d'en faire n'importe où et n'importe quand, on finit par en voir publier un peu plus qu'on ne le voudrait... Ainsi, sur les forums, de nombreuses hypothèses sont avancées sur l'identité du mystérieux éditeur X. Asmodée ? Meuh non, ils abandonnent le jeu de rôles. 7ème Cercle ? N'importe nawak, ils ont déjà l'autre Cthulhu. Etc...

    Mondes en Chantier faillirait gravement à sa mission et à son éthique si il ne se joignait pas lui aussi à ce concert de désinformations et d'hypothèses farfelues. Sur la foi des dernières rumeurs distillées par l'éditeur X lui même, je mise personnellement sur Christian Grussi (alias Cege), coauteur du très pulp et très années 30 Arkéos et acteur dynamique du milieu auquel, apparemment, les défis ne font pas peur (cf. le côté novateur de la gamme Arkéos avec ses petits fascicules pas chers, cf. la fondation du site Indie-rpg de distribution de jeux en PDF...).

    Allez, les jeux sont faits, rien ne va plus.

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  • attali_cover.jpg Sous ce titre racoleur, vous allez trouver, cher lecteur, la suite de mes aventures dans les méandres de la documentation de prospective sur les décennies futures dans le cadre du projet TAZ (jeu de rôles d'anticipation à prétention "réaliste"). Les magazines et les gentils docus en images de synthèse à la TV, ça suffit. A nous les gros pavés qui font mal à la tête. Allez, hop, lecteur, comme moi, enfile ta chemise à col Mao et partons à la découverte du livre de Jacques Attali, "Une brève histoire de l'avenir".

    Ouah, l'autre, l'escroc, héé. Voici la première réaction que le lecteur à l'esprit simple aura en feuilletant ce gros pavé du très prolifique auteur (depuis ce livre, sorti en Octobre 2006, le dangereux récidiviste a commis une bio de Gandhi, un essai sur les relations amoureuses et le fameux rapport sur la croissance... gné ? Bon, OK, je retourne à mes notes manuscrites sur Terra Incognita...). En effet, la première partie, environ un tiers du total, est en fait une histoire, pas si brève, du passé. Plus exactement, il s'agit d'un exercice de rétrospective, un peu artificiel (Attali pioche dans le passé uniquement ce qui va lui resservir pour sa démonstration), de l'ensemble de l'histoire des civilisations humaines de façon à en faire émerger de grandes permanences et, surtout, des tendances sur le très long terme (Fernand Braudel, es-tu là ?). Cela nous éloigne de notre dessein de pur geek rôliste (du background, du background !) mais c'est bien agréable à lire et indispensable pour suivre l'auteur dans la suite de l'ouvrage.

    La partie suivante, heureusement assez brève, est la moins intéressante : elle illustre la méthode de l'ouvrage en montrant comment la situation actuelle du Monde est la résultante des tendances mises en avant dans la partie précédente. Ainsi, la montée très progressive des aspirations individualistes, par exemple. Une fois la démonstration admise, on se retrouve avec un panorama rébarbatif et déprimant (autant vous le dire tout de suite, Jacques n'est pas très optimiste pour la suite...) des malheurs du Monde contemporain.

    Avec la (ou les ?) 3ème partie, on rentre enfin dans le vif du sujet : le Monde du 21ème siècle tel que la méthode Attali se propose de l'imaginer. Pour simplifier à l'extrême, il s'agit donc de prolonger dans le temps les tendances du long terme dégagées précédemment et de déduire assez logiquement ce qu'elles doivent immanquablement donner dans les prochaines décennies. Pour tout dire, cette démarche est assez inhabituelle dans les ouvrages de prospective que je connais. En général, les auteurs s'intéressent plutôt aux progrès technologiques probables et brodent autour en imaginant les répercussion qu'ils pourraient avoir sur la société.

    Rien de tout cela dans l'ouvrage d'Attali. C'est à la fois sa grande force et, dans une moindre mesure, la source de quelques déceptions. Le point vraiment intéressant est donc qu'on échappe pour une fois aux sempiternels couplets sur l'énergie solaire, la voiture électrique et compagnie. Tant mieux. Qui imaginait sérieusement l'émergence d'Internet dans les années 1980 ? A part les romanciers Cyberpunk, peu de monde. Pour l'anecdote, je connais même un livre de "prospective" sur tout le millénaire de 2000 à 3000 (carrément...) sorti en 1987 qui n'avait pas réussi à prédire... la chute de l'URSS (1991) ! Arf, mieux vaut donc s'appuyer sur des tendances longues incontestables que sur des épiphénomènes (sur le long terme, hein ?... la chute de l'URSS, sur le coup, ce n'est pas rien quand même !) impossibles à prévoir.

    Attali dresse donc un panorama des prochaines décennies à la fois très original et très convaincant (hélas...). Le règne sans partage des assureurs privés, l'autosurveillance, la marchandisation du temps... sont quelques idées qui font froid dans le dos tout en apparaissant, sous la plume de l'auteur, très réalistes. Ce point fort se dillue toutefois un peu au fil de l'ouvrage, au fur et à mesure, en fait, que l'on s'éloigne de 2008 et qu'on se rapproche de 2100. Ne prenant jamais le risque (certainement par souci de rigueur intellectuelle) d'imaginer les formes exactes de la technologie du future ou des organisations politiques qui succéderont à celles d'aujourd'hui, le discours devient un peu trop général pour rester passionnant. Bien sûr, si on adhère à la méthode, les fameuses tendances sur le long terme restent valables mais on n'arrive plus à imaginer quelles formes, exactement, elles revêtiront.

    Le dernier petit (heureusement !!) chapitre consacrée aux réformes dont la France a besoin selon Jacques Attali tombe comme un cheveu sur la soupe. Certes, on était alors en pleine campagne présidentielle. Certes, grâce à ce "teaser", Jacques a obtenu un super job du nouveau président mais, honnêtement, on s'en fout et ça n'a rien à faire dans cet ouvrage. Faute de goût.

    A titre personnel, j'adhère vraiment bien à la méthode de prospective Attali et je ferai miennes, à coup sûr, une bonne partie des grandes évolutions imaginées par l'auteur. Mmmmh, vais aller me racheter des chemises à col Mao, moi.

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