• La vie est pleine de ses petites coïncidences amusantes (ou pas, des fois...). Alors que je mettais la dernière main au site Aux Pays de Nulle Part tombait sur les téléscripteurs (autrement appelé "zeouaibe") de la petite communauté rôliste  une bien improbable nouvelle. Le jeu de rôles francophone sera désormais doté d'une collection (si tout va bien...) de livres de réflexion sur la pratique et la création de notre beau loisir. Incroyable. Voilà une perspective sur laquelle je n'aurais pas misé un centime d'euro chez les bookmakers. Moins que sur une réédition de Rêve de Dragon ou de Miles Christi. C'est dire.

    L'exploit est dû à toute une myriade d'excellents auteurs dont on entend souvent parler en ce slignes : Yann et Christophe nous y entretiendrons de Crimes, Daniel Dugourd de Maléfices, Renaud Maroy de Pavillon Noir, Jean-Philippe Jaworski de Te Deum... et bien d'autres jeux (anciens, actuels ou même à venir come Warsaw et Tenga) seront également représentés par des interventions de leurs auteurs respectifs !

    Ah ouais ? Ce sera donc du PDF ?

    Non, non, du vrai livre en dur, 160 pages au format DVD avec une belle couverture à rabats.

    Uh. Et ça doit être hors de pris alors ?

    10 euros port compris. Il ne vous reste plus qu'à vous rendre de ce pas sur le site de l'éditeur qui lance cette formidable initiative, Pinkerton Press, d'y télécharger le bon de commande et de le renvoyer avec votre chèque. Et hop.

    Apparemment, un n°2 sur le thème de l'horreur en jdr est déjà programmé pour plus tard. Il serait donc bien de participer à ce bel effort collectif.

    Pour ma part, ce livre ne pouvait mieux tomber. J'ai commencé à réfléchir au délicat chapitre des "Conseils au Maistre" qui sera bien sûr inclus dans la version complète de Terra Incognita. J'ai déjà accumulé quelques pages de notes, par exemple sur la façon de doser fantastique et Histoire ou encore sur l'approche qu'il convient d'avoir des sujets "graves" qui peuvent être maltraités par l'uchronie (l'esclavage ou le sort des Protestants par exemple) mais j'ai peur d'oublier des choses ou d ene pas bien savoir les expliquer au lecteur. Il m'est avis que lire les expériences et les réflexions de tous ces auteurs de jeux historiques devrait être pour moi un précieux réservoir à idées.


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  • Ca y est ! Le jeu de rôles Terra Incognita a désormais sa propre maison : Aux Pays de Nulle Part.



    Il faut dire que le bougre, encore en développement, est appelé à prendre du poids dans les semaines et les mois à venir et qu'il risquait de se trouver fort à l'étroit dans la demeure parentale, ici même aux Mondes en Chantier.


    Dès à présent, vous pouvez retrouver Aux Pays de Nulle Part les anciens articles (inspis, previews, réflexions diverses...) consacrés à Terra Incognita et publiés auparavant sur le blog.


    Mais, surtout, surtout... vous pouvez aller y télécharger les deux premiers fichiers de la gamme :

    - le Grand Prélude (version light du jeu)

    - l'isle aux Marmousets (un grand scénario complet)


    Sur notre blog, vous continuerez à trouver des nouvelles sur l'avancement du jeu et sur la mise à disposition des différents fichiers mais, désormais, ces mêmes fichiers mais aussi les previews et autres articles détaillés se trouveront sur le site dédié. Mettez à jour vos favoris !


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  • Ouais, je sais. C'est dingue le désoeuvrement. N'ayant pas trop réussi à enchaîner sur quoi que ce soit de tèrs concret après avoir bouclé mes objectifs du moment sur Terra Incognita, mon âme ludique s'est mise à vagabonder et à jeter des regards amoureux vers ma collection de suppléments Cyberpunk 2020. L'artilce de David sur les Utopiales a fini de m'achever : à moi la suite du Cyberpunk Reload !!

    Pour les retardataires, j'accepte les mots d'excuse rapport au fait que la série s'est interrompue depuis plusieurs mois. Il s'agit donc de passer en revue tous les antiques suppléments Cyberpunk pour voir ce que, avec le recul, cela vaut vraiment et si, par extraordianire, il serait encore possible d'en tirer quoi que ce soit pour TAZ ou autre projet de jeu d'anticipation réaliste. Il y a déjà une petite vingtaine (à la louche...) de suppléments passés à la moulinette et, le moins que l'on puisse dire, c'est que le bilan n'est pas formidable.

    Cela va peut-être changer aujourd'hui avec deux suppléments situés, rapport avec l'article de David oblige, au royaume des Pacman et autres Mario Bros., j'ai bien entendu nommé la Matrice. En tout et pour tout, dans l'épaisse gamme Cyberpunk 2020, alors que vous avez votre lot de gros guns dans chaque supplément, il n'y a que 2 pauvres suppléments consacrés à la caractéristique n°1 d'un monde cyberpunk (donc, non : pas les gros guns, suivez un peu !). Ca en dit déjà pas mal long. Et encore, 2, je suis gentil, 1,5 serait plus juste tant le deuxième, on va le voir, est une pure arnaque.

    Le 1er, sorti assez tôt dans la gamme, est le Rache Bartmoss' Guide to the Net. Situé entre Rockerboy, Solo of Fortune ou encore Wildside, on était en droit d'en attendre un sourcebook "professionnel" avec tout, tout, tout, vous saurez tout, sur le beau métier de Netrunner. Et bah non, raté.

    Un petit coup d'oeil au plumage pour se faire plaisir (et respecter une tradition solidement ancrée désormais). Alors là, je vois d'ici le topo : "ouh, les gars, on a intérêt à éviter le look écran monochrome vert ou bien on va encore se faire moquer". Du coup, ils se sont lâchés. Toutes, je dis bien toutes les couleurs du spectre (et peut-être même qu'ils en ont empruntés chez Chaosium des qui sortent du spectre parce que là quand même...) se sont données rendez-vous sur cette pauvre couverture qui, donc, est hideuse. L'intérieur a lui subit un contre-coup. Dans la mesure où tout le budget crayons de couleurs de Talsorian était passé dans la couv', l'intérieur est au format Cyberpunk 2013 : noir et blanc, serré et assez moche. Allez, je suis un menteur : il y a plusieurs planches couleurs sur papier glacé : elles délimitent les chapitres et offrent au verso une carte de la grille décrite dans celui-ci. Hélas, le recto porte aussi, il faut bien le dire, les plus kitchissimes illus de toute la gamme. Je le prouve avec un petit scan. Oui, oui, c'est bien un supplément Cyberpunk sur la Matrice, pourquoi ?


    Le contenu est... euh... déconcertant. Là où j'attendais un précis sur c'est quoi en fait exactement la Matrice, comment on y gère un run, comment faire des descriptions crédibles d'un construct informatique... bref toute une série de conseils et précisions à mes yeux indispensables, éventuellement agrémentés de quelques exemplaires de matos divers, fiches de PNJs ou autres choses classiques mais de bon aloi. Et bin, pas du tout, du tout, en fait. Il s'agit d'un "atlas" de la Matrice. Avec descriptions très complètes (le bousin fait quand même ses 152 pages bien tassées) de chaque grille : Amérique du Nord, Europe et tout ça.

    Le pire, c'est que ce n'est pas si mauvais, on en apprend même plus sur le background géopolitique de 2020 que dans la plupart des autres suppléments de la gamme. Il y a aussi quelques idées sympas comme le Wildspace ou des précisions sur le NetWatch. Mais quand même dans l'ensemble : on s'en fout un peu. Quand, jeune MJ à Cyberpunk, vous savez déjà à peine comment vous allez vous y prendre pour gérer le prochain run de votre PJ Netrunner, la description de la grille du Groenland, vous vous en carrez complet. Pour les collectionneurs, vous pourrez plus utilement vous référez aux quelques pages parues dans le Tatou n°8 (je crois...) sur le sujet. Elles, elles sont très bien faites.

    A cela s'ajoute le côté suranné de l'ensemble. Où est la mondialisation là dedans ? La grille européenne est délicieusement exotique, la grille africaine un peu sauvage, le Sovspace on en parle même pas... Pourtant, quand je vais surfer en 2009 sur un site web canadien, il ne sent pas le sirop d'érable et il n'y a pas systématiquement un fond sonore de djembé sur un site africain.

    Au bilan, pas à jeter mais à consulter que quand vous voulez TOUT savoir de Cyberpunk 2020. Et pour ce qui est de la prospective : rien. Du tout.

    Le deuxième, c'est plus que pire. Il s'agit du Rache Bartmoss' Brainware Blowout. Cherchez pas : Rache est un PNJ qui, dans Cyberpunk, passe pour le plus doué des Runners. Alors là, je serais bref : arnaque. Il ne s'agit que d'une compilation de tout ce qui concerne le matos informatique dans tous les bouquins de la gamme. "Eh pauv' geek, t'avais qu'à faire gaffe à ton argent de poche, c'est marqué sur la couv' !". Certes, mais à ce point d'inutilité, ce n'est même pas une excuse. Vous avez pensé aux arbres qu'on a du abattre pour faire imprimer ce truc ? Autant le compendium sur les guns pouvait se comprendre car il était tout fin et vendu à bas prix, autant un vrai supplément de plus de 100 pages, c'est aberrant.

    Je passe par charité sur la couv'. L'intérieur est mieux car utilise les illus (souvent sympas) du jeu de cartes Netrunner. Toutefois, le passage aux niveaux de gris ne leur rend pas hommage. Pour le reste, donc, rien d'inédit, ou presque. Un moment, les gars ont eu un flash et se sont dit : "tiens, si on proposait un logiciel permettant de numériser une personnalité ?". Et ?? Bah rien : torché en une page entre deux logiciels lambda. Il est pourtant évident (Richard Morgan en témoigne) qu'il s'agit là d'un truc énorme aux implications permettant de remplir un plein supplément. Tant pis. L'autre truc est un système permettant d'utiliser le jeu de cartes dans le jeu de rôles. Pourquoi pas ? Toutefois, mon expérience à Netrunner se limitant à une partie laborieuse avec David dans un bar rennais, je réserve mon jugement.

    Sinon, au moins, c'est utilisable pour de la prospective ?

    Allez, j'en ai assez d'écrire. Un petit dessin vaut mieux qu'un long discours. Voici une illu scannée du supplément.


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  • « Quelqu’un m’a dit que le cyberespace est en train d’éclore. C’est le terme qu’elle a utilisé.
    Bien sûr. Le grand retour de l’œuf et de la poule. Une fois qu’on aura fini de le faire éclore, il n’y aura plus de cyberespace, hein ? Il n’y en a jamais eu, en fait. C’était une perspective, une façon de visualiser notre destination. Et avec la grille, on y est. On est passé de l’autre côté de l’écran. Ici même. »

    S'il est exact que la SF est « une littérature des « étages inférieurs » », selon la définition de Valerio Evangelisti*, alors William Gibson est en train de remonter du sous-sol, et pendant que vous prenez l'escalier il est dans l'ascenseur.

    Métacité à craquer

    Le thème des Utopiales de décembre dernier était « Les nouveaux réseaux ». Je crois que ce thème fait bien le lien entre notre monde moderne qui est un monde de réseaux (le réseau des autoroutes, des routes et des rues est perceptible, délimité et souvent confondu avec d’autres réseaux situés au-dessus ou au-dessous des rues : lignes électriques, réseaux d’eau ou d’égouts) et celui du Cyberpunk, en tout cas celui d’avant le Data Crash. Mais comme les années passent et que le DC est fixé, l’espérance de vie du genre se réduit à vue d’œil.

    Alors il se ressource et se développe en quelque sorte... à rebours ! Il faut dire que la réalité rattrappe la fiction ; depuis quelques décennies, avec l’avènement de l’informatique et de la télématique, une nouvelle dimension est venue se greffer à la dimension analogique du monde : la dimension numérique. D’abord balbutiant, ce néomonde est devenu un cybermonde, parfaitement en phase et en synergie avec le géomonde, le monde réel. Aujourd'hui, les dimensions analogiques et numériques sont devenues quasiment indissociables les unes des autres en milieu urbain, dessinant ainsi les contours de métacités qui n'ont plus rien d'utopiques. On peut même affirmer qu'avec le développement de ce que Gibson appelle la “Grille”, quelque chose comme un réseau GPS, la relève de la Matrice est assurée les dimensions numériques sont en pleine croissance, sans remettre en cause les dimensions analogiques. On assiste donc à une croissance urbaine, non pas en surface, mais en contenu, avec l’ajout de nouvelles dimensions comme autant de réalités ajoutées en Lumière virtuelle, et leurs corollaires de fonctions, souvent redondantes avec celles des dimensions analogiques mais bien présentes et complémentaires.

    Le futur ne date pas d'hier

    Eh oui, voilà que le Cyberpunk a déjà 25 ans et vous n'avez rien vu venir. C'est d'ailleurs sur cet étonnant futur qui a déjà de l'âge que se sont penché, pour voir s'il bougeait encore, quelques uns de ses créateurs (W. Gibson, N. Spinrad, G. Bear, R. Morgan, J-M. Ligny) lors de la table ronde « Le cyberpunk, 25 ans après » dans le cadre de ces fameuses Utopiales dont je parlais en début d'article. Dans le même ordre d'idée, et puisque le pape du Cyberpunk, William Gibson himself en revient à un univers certes technologique mais pas futuriste, on pouvait aussi se poser la question : est-ce un constat d'échec ? C'est ce que n'ont pas manqué de faire les participants à une autre table ronde « La SF a-t-elle échoué ? », P. J. Gyger, P. Bordage, A. Reynolds, et C. Dufour. Mais pour autant on ne perdait pas l'avenir de vue dans la capitale bretonne avec la table ronde « Quel avenir pour les nouvelles de SF au 21ème siècle ? » avec : J-A. Debats, S. Lainé et C. Dufour et on se demadait « Peut-on vivre sans réseaux ? » avec : A. Boudry, R. Morgan, et P. Bordage.

    Les Pays de la Loire sont branchés

    Quelques temps après, fin janvier, toujours dans les pays de la Loire le festival Premiers Plans proposait une rétrospective « Cités du futur » qui permettait de se replonger agréablement dans quelques uns des films et films d'animation qui donnent à voir des cités improbables, futuristes, intrigantes, imaginaires…. Au programme, par ordre d'apparition à l'écran, Metropolis, le film fondateur de Fritz Lang (1927), Fahrenheit 451 de François Truffaut (1966), La Planète sauvage de René Laloux (1973), Soleil vert de Richard Fleisher (1974), Le Roi et l’oiseau de Paul Grimault (1980), Blade Runner de Ridley Scott  (1982) et Brazil de Terry Gilliam (1985) bien entendu mais aussi – peut-être moins connu - Taxandria de Raoul Servais (1995), ou – très connu en revanche - Le Cinquième élément de Luc Besson (1997), Le Château dans le ciel de Hayao Miyazaki (2003), et enfin Renaissance de Christian Volckman (2006) et Amer béton de Michael Arias (2007) pour les deux plus récents. Pour un peu, pour ceux qui connaissent le festival rennais, on se serait cru à un Travelling Nightcity, il ne manquait peut-être qu'un petit Akira de Katsuhiro Otomo ou un petit coup de Matrix des frères Andy et Larry Wachowski et pourquoi pas Bunker palace hotel d'Enki Bilal. Ah, et pour rester en phase avec Gibson : Johnny Mnemonic de Robert Longo sorti en 1995 et inspiré d'une nouvelle de William Gibson paru dans le recueil de nouvelles Gravé sur chrome.
     
    Follow the (new) White Rabbit

    Vous l'avez compris, la bulle TAZ vient de rentrer dans une phase active sur MeC. Rangez vos vieux cordons de téléphone et vos Big Jim's, le futur est de retour et il nous attend déjà !

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  • Miracle du week end. Joie du temps libre. Emerveillement du cocooning. Voici donc enfin terminé le lent travail de mise en page sur les deux premières publications pour Terra Incognita : le Grand Prélude (présentation de l'univers, règles allégées, 12 PJs prétirés prêts à l'emploi en 105 pages) et L'isle aux Marmousets (scénario et annexes en 47 pages).

    Bon, cool. On peut les télécharger alors ?

    Non. C'est tout con mais le site dédié est retardé par le délai d'attribution du nom de domaine. J'espère que cela sera débloqué demain. Il faudra encore prendre le temps de transférer en ligne le site, les fichiers, de mettre de l'huile dans tout ça. C'est tout de même imminent.

    Pour patienter, voici quelques captures d'écran présentant quelques extraits des deux livrets :






    A titre personnel, ça fait tout bizarre. Cela faisait bien deux mois que, en dehors d'une commande urgente pour les Carnets de l'Assemblée et les articles du présent blog, j'étais presque exclusivement sur la finition des textes, la mise en page, la construction du site...  Là, je suis un peu effrayé de la liberté que j'ai désormais. Ouh. D'un autre côté, je suis tout émoustillé à l'idée de me remettre à écrire des trucs : même si j'ai beaucoup aimé ma progression empirique sur les logiciels utilisés ("tiens, et si je clique là, ça fait quoi ?"), cela fait quand même plaisir de revenir à des choses que l'on maîtrise mieux.

    Histoire de ne pas laisser le fer refroidir, je suis déjà sur la suite de Terra Incognita. J'ai commencé à retravailler une ébauche de scénario envoyée par David. Le truc a un très bon potentiel : je pense que cela pourrait bien être le 3ème scénario mis à disposition pour le jeu.

    A part ça, j'espère bien me trouver aussi dans les prochains jours un nouvel os rôlistique à ronger mais quoi ? Mystère ! C'est tout le charme de ce genre de moment...

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  • Inaugurons la nouvelle rubrique "La bibliothèque du rôliste" avec un livre qui n'a pas encore bien eu le temps de prendre la poussière rapport au fait que je viens à peine de le terminer suite à un généreux sponsoring du Papa Nouwel. Si ma lecture, vous allez le voir, n'est pas sans une petite moue grimaçante à la fin, il n'empêche que je vais garder ce livre et le ranger dans la fameuse... (musique qui fait peur) ... Bibliothèque du Rôliste !

    Le petit livre flashy (bleu Klein et argent... un sniper à 500 m ne vous rate pas si vous le lisez dans le métro) signé Daniel Wilson porte un titre intrigant : "Où est passée ma combinaison spatiale ?". L'idée de départ, plutôt marrante, c'est de dire : "ouate diz phoque ? (c'est un auteur américain, d'où l'accent...) ouere hare ze fabulouze technologies of a dreaming future de rêve ? ouere hare ze laser gun, ze spachiole massdriver and hole diz boules chites ?". Pour ceux qui, contrairement à moi, n'ont pas la chance d'avoir un fluent anglais hérité d'années de tortures sur les bancs du lycée, je développe : pourquoi toutes les inventions merveilleuses proposées dans les récits de science-fiction des dernières décennies ne se sont toujours pas réalisées ? Après tout, le cyberspace imaginé par Gibson et consorts s'est bien incarné dans le Net que nous utilisons tous les jours, pourquoi pas les combinaisons moulantes unisexes ou les petites pilules en guise de repas unique ?

    Le postulat est bien trouvé. Il rappelle celui d'un livre précédent que j'avais été à deux doigts de presque commencer à lire : "SF : la science mène l'enquête". Je me souviens avoir été rebuté par le peu de cas étudiés (me semble-t-il...) et l'aspect peu concret des exposés : on s'y intéresse plus aux grands concepts (voyage dans le temps, dans l'espace...) qu'aux applications technologiques. Là, rien à voir : pas moins de 29 "technologies du futur" sont passées en revue. De la voiture volante à la téléportation en passant par la lecture dans les pensées, elles y sont quasiment toutes.


    Toutes ces technologies sont abordées d'abord sous l'angle de l'état des lieux : est-ce que cela existe ? En général, contrairement à ce qu'on pense au premier abord, c'est oui. Ensuite : est-ce que ça fonctionne tout comme dans les récits de SF ? Là, sans surprise, c'est toujours non. Exemple, les armes laser existent, elles ont été envisagées dans le programme IDS de l'armée américaine mais il faut un gros camion pour transporter une arme  au final chère et peu efficace. Pas un blaster aux formes ergonomiques, quoi. Enfin, l'auteur évoque les recherches en cours pour améliorer le tout et évalue l'espoir de voir le truc arriver ou non, un jour, à maturité.

    Franchement, c'est vraiment le bouquin idéal pour se mettre à jour sur les technologies SF. C'est court, concis, complet, bourré de références précises qu'un bon Google Fu permettra de compléter en farfouillant sur les sites web où toutes les boîtes frapadingues, les militaires complètement barrés et les inventeurs farfelus ne manquent pas de vous présenter leurs futures super inventions de la mort qui ne marchent pas encore mais si vous leur faîtes confiance je vous jure que vous allez voir ce que vous allez voir. Un ch'tit exemple : http://www.moller.com/skycar.htm Oui, c'est une voiture volante. Pourquoi ?

    Mon enthousiasme est juste tempéré par la relative superficialité du traitement. L'auteur est là pour vous faire rigoler et rien ne le fera dévier de sa trajectoire. Il enchaîne blagounette sur blagounette au point que, des fois, vous vous demandez franchement ce que vous êtes en train de lire. Un pêu de sérieux, Monsieur, ma prochaine campagne de jdr dépend de ce que vous allez écrire dans ce bouquin. Non mais alors !

    Hum.

    Bon, à la réflexion, on ne peut pas vraiment lui en vouloir de prendre un peu de distance avec son sujet mais quand même, des fois, c'est vraiment court. On aurait aimer ainsi avoir quelques précisions plus scientifiques sur le pourquoi ça marche pas et sur le qu'est-ce qu'il faudrait découvrir pour que ça ait une chance de marcher un jour. Là dessus, on reste un peu sur sa faim.

    Malgré tout, ce livre de petit format et pas très cher (15 euros) constitue un outil pratique et utile pour tous les meneurs de jeux d'anticipation, de SF voire même d'espionnage technologique ou ce genre de choses.

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  • La sortie récente de la deuxième édition du livre de règle d’Infinity est l’occasion de vous proposer une revue de détail du révolutionnaire jeu d’escarmouche avec des figurines futuristes créé par les espagnols de Corvus Belli.


    (... suite)


    Mais  qui on tire là ?

    [Budda budda budda !!!]


    Comme toujours dans les jeux de figurines (bien que de façon plus ou moins marquée selon les cas) chaque faction jouable correspond à un style de jeu, qui pourra dicter votre allégeance à telle ou telle superpuissance, à moins que vous ayez tout simplement décidé de jouer avec les figurines qui vous plaisent ! Dans l'univers d'Infinity les forces en présence sont au nombre de 6 plus 1. A tout seigneur tout honneur, la PanOceania est la plus grande et la plus présente des superpuissances, formée au commencement du bloc océanique de la terre dans lequel l’Amérique du Nord et l’Europe en faillite économique ont également fusionné. Ils ont des robots de combat... Yu Jing est un nouvel empire oriental (donc manipulateur et cruel), une dictature géante dirigée par l’Empereur et où se mêlent lutte de pouvoir et profit personnel. Rien de bien différent de la chine aujourd'hui donc. Vive le Tibet libre ! Ah ah, ça doit sonner de partout chez vous les alertes Internet, mais c'est encore un pays libre ici***** bande de fourbes ! Et encore ça c'est rien, en plus je boïcote les figurines en plastique Made in China de Rackham. On vous aura !


    Euh humphf, pardon... Je disais donc, Ariadna est formé de la première mission de colonisation de l’espace, qui à la suite d'une terrible catastrophe, a échoué sur une planète hostile. Depuis ils essayent de se refaire avec les moyens du bord et compensent au corps à corps ce qu'ils perdent en capacités technologiques. D'ailleurs ils ont des garous et des highlanders. Et même des highlanders-garous. Ok, je vais jouer ça ! Haqqislam est une néo-nation musulmane basée sur des dogmes philosophiques et scientifiques rénovés et qui développe sa connaissance de la technologie biologique. Par ailleurs ils ont aussi des motards fous armés de néokalachnikovs basées sur des dogmes drôlement philosophiques aussi.


    Les nomades sont des éxilés, ceux qui ont fui les autres superpuissances et qui refusent de vivre sous la surveillance de l’intelligence artificielle de l’humanité et de ses moniteurs : l’Aleph. Ils vivent sur le Battlestar Galactica. Pendant ce temps, de l'autre côté de l’univers, ce qui est bien entendu une façon de parler si l'on veut bien considérer deux secondes la théorie de la relativité générale ( http://www-cosmosaf.iap.fr/RG-presentation-hypertexte-site.htm ), l’Armée Combinée, un énorme empire despotique constitué de races extraterrestres sous l’égide d’une autre intelligence artificielle, vient juste de découvrir l’humanité... Comme c'est une intelligence artificielle qui a des capacités au-delà même de ce que nous autres pauvres mortels pouvons imaginer, c'est en toute logique qu'elle va s'efforcer d'éradiquer la race humaine. Sinon il y a aussi de plus en plus de mercenaires qui peuvent s'adjoindre agréablement à telle ou telle faction, et qui pourraient aussi – pourquoi pas – se mettre à leur propre compte.


    Metal is better than Meat, ou l’art du T.A.G.

    [Dive active]


    Pour les amateurs de gros robots (pas si gros que Goldo quand même) avec des flingues, c’est par ici que ça se passe. Les TAG, ou Tactical Armoured Gear/Equipement Tactique Blindé sont en effet des Mecha du genre Mobile Suit Gundam. Je sais que vous êtes de vieux routards alors je vous la fait courte : un TAG c'est beau mais c'est cher – en terme de points comme en terme d'euros - et (relativement) fragile, alors il faudra le rentabiliser parce que fatalement avec sa grande taille et sa peinture chromée il va attirer les tirs comme une place de Ministre attire les renégats.



    Gardez la dernière cartouche pour vous !

    [Increasing dive speed]


    Alors au final, que penser d’Infinity ? C’est tout simplement le jeu de figurines qui propose les plus belles figurines futuristes du moment, le système le plus innovant de la décennie, qui va changer votre façon de jouer, et qui ouvre de nouvelles voies pour les jeux à venir. Il nécessite de nombreux décors, par exemple un environnement urbain assez chargé, pour que les parties soient intéressantes et les parties en question requièrent aussi une bonne dose de scénarisation, ce qui nous éloigne des démons du rasage de tabletop. Bref, c’est un jeu exigeant, qui s’adresse à des joueurs décidés à s’investir, à peindre des figurines, qui aiment aller plus loin que juste lancer des dés, un jeu qui mérite qu’on s’intéresse à lui.


    Le jeu organisé qui se met en place sous l’impulsion de la communauté française des joueurs (avec notamment la Coupe de France Infinity des boutiques 2008 remportée par Mike Marchal avec une faction d’Ariadna) va je l’espère permettre de rendre plus populaire un jeu qui a beaucoup souffert de critiques à ses débuts. Ses détracteurs lui reprochaient d’être difficile d’accès, confus, de faire la part belle au fluff, pour tout dire d’être réservé à une certaine élite. Évidement il s’agit d’un jeu qui propose une gamme entièrement métallique qu’il faut monter et peindre (probablement les plus belles figurines futuristes sur le marché, je l’ai déjà dit ? Probablement les plus chères aussi – ce qui n'est pas peu dire dans ce domaine,,, mais quand on aime on ne compte pas, n'est-ce pas ?) et non pas de saloperies en plastoc prépeint pour kévins mous du pinceau. Et effectivement les règles sont, non pas compliquées mais complexes, ce qui permet une richesse de jeu inégalée, qui fait par exemple passer le système de jeu d’AT-43 pour une vieillerie issue d’une époque révolue.


    « A l'aventure compagnons » (air connu)


    Si vous voulez vous lancer comme moi dans l'aventure, sachez que le 1er Open Aegis Infinity va avoir lieu les 14 et 15 mars prochains, organisé par l’association Terra Ludis de Montpellier en collaboration avec le Bureau Aegis. Il s'agira d'un week-end-end centré sur Infinity avec principalement un tournoi basé sur le format AEGIS 2009 (et donc comptant pour l'Infinity Tournament System), un concours de peinture, de speed painting et une nocturne. Pour  vous inscrire suivez ce lien : http://www.tabletoptournaments.net/fr/t3_tournament.php?tid=4184


    Le prix du tournoi est de 15 euros (ce qui couvre l’ensemble des activités ayant lieu lors du week-end-end), il se déroulera sur le format Aegis (c’est à dire 450 points avec sélection de 300 en début de chaque ronde) en 6 rondes qui seront jouées sur les deux jours. L’accueil des joueurs se fera à 10H pour commencer le tournoi à 11H et le règlement complet ainsi que les 3 premiers scénarios joués et la feuille d’armée pour envoyer votre liste d’armée seront disponibles sous peu.


    ***** : ah, pardon, on me dit que non dans mon oreillette.


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